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Législatives : les associations appellent à refuser l’extrême droite

Illustration panoramique représentant un groupe d'amis qui se soutiennent les uns les autres et qui vont de l'avant vers l'avenir. Concept de solidarité et d'entraide. Groupe multi racial.

De nombreuses associations emblématiques souhaitent réaffirmer des principes fondamentaux comme « le vivre ensemble, l’universalisme, la solidarité, l’équité et l’accès aux droits de tous ».

Crédit photo Tof - Photographie - stock.adobe.com
A quelques heures du premier tour des élections législatives, plusieurs associations, inquiètes de voir les valeurs humanistes et républicaines reculer, lancent un ultime appel aux électeurs. Elles demandent de bâtir d’autres politiques de solidarité.

« Les responsables politiques n’ont pas mesuré l’ampleur du désarroi » (ATD Quart Monde)

Le mouvement de lutte contre la pauvreté ATD Quart Monde invite tous les citoyens « à refuser l’extrême droite », courant politique « incompatible » avec les valeurs qu’il défend, et à aller voter ce dimanche. « Chaque voix compte », explique-t-il dans un communiqué.

ATD Quart Monde souligne combien « la misère a progressé dans notre pays ». Face à elle, « les responsables politiques n’ont pas mesuré l’ampleur du désarroi et des humiliations infligées par les conditions de vie insupportables de millions de personnes qui ne demandent pas la charité mais le respect de leurs droits ».

L’association étrille au passage les politiques de lutte contre la pauvreté qui se cantonnent à des dispositifs « au coup par coup », ou « à des mesures autoritaires et coercitives ».

Pour autant, estime-t-elle, le programme des partis d’extrême droite « nous éloignent de l’ambition d’éradiquer la misère qui devrait être une priorité dans un pays comme la France ».

ATD rappelle qu’elle a détaillé sur les réseaux sociaux (X, Facebook, Instagram) la manière dont chaque force politique entend lutter contre la pauvreté, qui touche près de 10 millions de personnes en France. « Il est temps, conclut-elle, que ce sujet devienne la priorité des futurs élus de la République. »

 

« Nous assistons à une redoutable normalisation d’idéologies racistes » (APSN)

L’Association prévention spécialisée nationale (APSN), l’une des têtes de réseau du secteur, appelle à « faire barrage au Rassemblement national (RN) » et invite chaque acteur « à remplir son rôle d’alerte et de citoyen ».

Elle déplore devoir « faire face à une stigmatisation croissante des habitants des quartiers dans lesquels elle est engagée et des glissements sécuritaires généralisés, au détriment de toute approche éducative ».

« Nous assistons à une redoutable normalisation d’idéologies racistes, discriminantes, clivantes et méprisantes vis-à-vis de certaines populations », souligne l’APSN.

Elle craint que les orientations politiques du RN remettent en cause des principes fondamentaux comme « le vivre ensemble, l’universalisme, la solidarité, l’équité et l’accès aux droits de tous ». Elle fustige le principe de préférence nationale, « contraire à la Constitution et à nos valeurs », et qui « vise à discriminer la population en fonction de son origine ». « Pour les jeunes et leur famille, que la Prévention Spécialisée accompagne, cela pourrait signifier, une plus grande vulnérabilité et une réduction de leurs perspectives. »

 

Une loi sur le logement pour ne plus alimenter « le sentiment de déclassement » (Fapil)

Elle a voté une motion à son assemblée générale, jeudi 27 juin. « Un seul mot d’ordre, affirme la Fédération des associations et des acteurs pour la promotion et l'insertion par le logement (Fapil) : votons pour une société plus solidaire et plus fraternelle. »

Sans jamais citer l’extrême droite ou le Rassemblement national, la Fapil appelle, « sans réserve », « à une mobilisation massive pour la défense des valeurs républicaines, seules réponses à la crise du logement et au mieux vivre ensemble ».

Incompatible avec les « discours d’exclusion et de violence », le droit au logement et sa défense doivent s’intéresser « aux marges, aux plus délaissés, aux habitants modestes quels que soient leurs origines et quels que soient leur statut », explique-t-elle.

Si elle appelle à refuser les projets politiques qui ne portent pas « [sa] vision d’une société humaniste », la Fapil formule des propositions. « La crise du logement, qui alimente le sentiment de déclassement, est une donnée essentielle à prendre en compte lors des prochains votes ». Elle réclame une grande loi sur le logement dont elle détaille les principales mesures :

  • Relancer la production de logements sociaux et très sociaux, et soutenir la captation dans le parc privé à des fins sociales ;
  • Préserver la loi SRU et renforcer ses mesures d’application pour soutenir la production et la mixité sociale ;
  • Poursuivre la mise en œuvre de la réforme des attributions pour toujours plus de transparence et d’équité dans celles-ci, pour soutenir les attributions aux ménages prioritaires et pour accompagner une mise en œuvre effective du Droit au logement opposable ;
  • Valoriser les métiers du travail social et de la relation avec les ménages ;
  • Renforcer les politiques œuvrant pour l’adaptation des logements aux changements climatiques ;
  • Redonner du pouvoir d’achat pour que le logement pèse moins lourd dans le budget des ménages modestes en revalorisant les aides au logement et en maîtrisant les niveaux de loyer par la généralisation de l’encadrement des loyers en zone tendue et la régulation des meublés de tourisme.

 

 

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