Dans une publication du 29 janvier 2025, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) s’est intéressée aux dépenses de protection sociale. Analysant les données à l’échelle européenne en 2023, elle a identifié sept risques sociaux différents :
- La maladie,
- L’invalidité,
- La vieillesse-survie,
- La famille,
- L’emploi,
- Le logement,
- La pauvreté-exclusion sociale.
La France, championne de la part du PIB consacrée au social. Sur l’ensemble des pays étudiés, la moyenne des contributions pour la protection sociale est de 26,6 % du produit intérieur brut (PIB), ce qui représente 10 540 € par habitant en parité de pouvoir d’achat (PPA). Deux unités de mesure à distinguer et qui varient entre les Etats. Par exemple, la France consacre 31,5 % de son PIB à ces dépenses, ce qui en fait le premier pays européen à cette échelle.
- Mais sur l’autre volet, elle n’est qu’à la cinquième place, avec 12 960 € PPA par habitant,
- Elle est devancée par le Luxembourg qui y consacre 20 840 € par habitant.
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Des chiffres globalement en hausse... sauf dans l'Hexagone. Selon les données recensées par l’organisme, 15 pays sur 27 ont connu une augmentation de leurs dépenses de protection sociale. Un phénomène qui se vérifie surtout en Pologne, qui a connu une progression de 8,2 %. Une montée qui peut notamment s’expliquer par la revalorisation des pensions pour les retraités et un gel des tarifs du gaz et de l’électricité. La Slovaquie connait également une croissance notable de 7,8 %, tout comme Chypre avec une hausse de 5,9 %.
- En comparaison, la France enregistre une baisse importante de ses dépenses de protection sociale pour la deuxième année consécutive.
- Après une diminution importante en 2022 de 2 % de ses dépenses à prix constants, il est constaté une nouvelle chute de 1,9 % en 2023.
- Un déclin qui porte principalement sur les risques maladie et la vieillesse-survie.
- A noter que cette dernière constitue le premier poste de dépenses dans la majorité des pays européens, sauf pour l’Islande et l’Irlande, où les dépenses pour le risque maladie-soins de santé sont plus élevées.
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Organisation du financement de la protection sociale. Selon les informations recueillies par la Drees, la structure de ce financement dépend du type de risque. En ce qui concerne la vieillesse-survie et l’emploi, les prestations sont principalement couvertes par les cotisations sociales.
- Les risques logement, quant à eux, sont généralement alimentés par des contributions publiques.
- Pour le risque famille, le financement se fait principalement par des contributions publiques, sauf en France et en Suède, où il est effectué par les cotisations sociales.
>>> Retrouvez ici le rapport complet de la Drees <<<