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Ados précaires, la vie devant soi ? L’analyse de France Stratégie

En 2019, le taux de pauvreté en conditions de vie des anciens ados précaires était supérieur de 13 points de pourcentage à celui des personnes n’ayant pas connu cette situation de précarité à l’adolescence. A environnement familial comparable, ce taux restait supérieur de 6,7 points de pourcentage (échelle de gauche), soit un risque de devenir pauvre 1,6 fois plus élevé (échelle de droite).

Crédit photo Source : enquête SRCV 2017-2019, Insee; calculs France Stratégie
Dans une note publiée fin juillet, France Stratégie décrypte les trajectoires des adolescents précaires. Pour la première fois, il utilise un indicateur original qui évalue à la fois les conditions de vie de l’individu et la situation financière de son foyer.

Etre confronté à une situation de précarité pendant l’adolescence affecte-t-il les parcours de vie ? Si oui, par quels canaux cette précarité se transmet-elle jusqu’à l’âge adulte ? C’est le travail que présente France Stratégie dans sa note d’analyse intitulée « La vie devant soi : adolescence précaire, avenir incertain ? ».

A partir de l’enquête Statistiques sur les ressources et conditions de vie (SCRV) réalisée en 2019 par l’Insee, l’organisme public a construit un indicateur de précarité qui se veut plus nuancé qu’habituellement. Il évalue, au-delà des ressources financières du ménage, les conditions de vie de l’adolescent et notamment ses restrictions sur les besoins nutritifs, scolaires et culturels.

Lire aussi : Précarité : quels sont les foyers principalement exposés ?

Aussi 13 % des personnes déclarent-elles avoir connu une situation de précarité à l’adolescence. Une fois adultes (30-54 ans dans le cadre de l’étude), observe France Stratégie, elles présentent des caractéristiques en moyenne bien moins favorables que celles qui n’ont pas connu cette situation.

Un risque de pauvreté accru

  • Près de 1 ancien adolescent précaire sur 3 a un niveau de vie parmi les 20 % les plus faibles à l’âge adulte. Les trajectoires sont toutefois hétérogènes : près de 1 sur 3 se situe aussi parmi les 40 % les plus aisés.
  • Parmi les anciens adolescents précaires, presque 1 sur 4 est pauvre « en conditions de vie » (contre environ 1 sur 10 chez les anciens adolescents non précaires), soit un risque de pauvreté 2,25  fois plus élevé.

Sur le même sujet : Familles monoparentales : des clefs pour sortir de la précarité

  • Si l'on compare des individus ayant les mêmes caractéristiques familiales à l’adolescence (niveau de diplôme des parents, origine migratoire, type de ménage, etc.), le risque de pauvreté reste toujours 1,6 fois plus élevé.

Les femmes plus marquées par la reproduction de la pauvreté

  • Une femme ayant connu la précarité à l’adolescence a presque deux fois plus de risque d’être pauvre en conditions de vie à l’âge adulte qu’une femme n’ayant pas connu cette situation.

Différences de parcours scolaires

  • Ces écarts de niveau de vie s’expliquent en partie par des parcours éducatifs inégaux, explique France Stratégie. A environnement familial comparable à l'adolescence, les sorties sans diplôme sont 1,5 fois plus fréquentes pour les anciens adolescents précaires.

Des configurations familiales différentes

  • Chez les femmes, la reproduction de la pauvreté s’explique aussi par des différences de configurations familiales à l’âge adulte. A environnement familial comparable à l'adolescence, les anciennes adolescentes précaires ont ainsi 1,4 fois plus de risque de vivre à l’âge adulte dans un ménage monoparental. 

>>> Lire le rapport de France Stratégie

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