« Sébastien Boueilh a tué la Ciivise », déclarait aux ASH le 7 février le militant des droits de l’enfant Arnaud Gallais. Dès le lendemain, le président de la Ciivise 2 a annoncé dans un communiqué : « Depuis ma nomination le 11 décembre 2023, je suis la cible de calomnies, d’attaques personnelles, et la commission a fait l’objet de controverses qui ne permettent pas la sérénité nécessaire à la réalisation de ses missions. »
Sébastien Boueilh a été mis en cause par plusieurs victimes et associations après ses déclarations à l’émission Quotidien de TMC où, face à Jean-Michel Aphatie, il avait affirmé son « soutien » à la vice-présidente de la Ciivise, Caroline Rey-Salmon, alors que cette dernière était visée par une plainte pour « agression sexuelle par personne abusant de l’autorité que lui confère sa fonction ».
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Cette polémique a eu raison du président de l’association Colosse aux pieds d’argile, qui avait été nommé en décembre à la tête de la Ciivise par le gouvernement pour succéder au juge des enfants Edouard Durand. Dans son communiqué, Sébastien Boueilh explique ainsi son choix : « Soucieux avant tout de l’intérêt supérieur des enfants, et tout particulièrement des enfants victimes d’inceste et de violences sexuelles, désireux que la commission puisse poursuivre ses travaux dans un climat favorable, j’ai pris la décision de quitter mes fonctions de président de la Ciivise. »
Le gouvernement a pris acte de cette démission et « réunira dans les prochaines semaines les acteurs du secteur pour étudier les suites [à donner] à la commission ».
Du pain sur la planche pour Sarah El-Haïry (MoDem), qui est devenue le même jour ministre déléguée chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles…