Publiée sur Légifrance le 16 juillet dernier, une circulaire du ministre de la Santé donne les dernières instructions aux agences régionales de santé (ARS) pour la mise en place du numéro national de prévention du suicide (2NPS). La création de ce numéro, qui sera disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7, est l’une des actions prévues par le Ségur de la santé qui s’est achevé le 21 juillet 2020.
Cette ligne vise à « réduire le nombre de suicides et de tentatives de suicide » en offrant « à l’ensemble de la population une réponse à toute demande en rapport avec les idées et conduites suicidaires, par des professionnels de santé à travers un service téléphonique et un tchat individuel ». Les personnes directement concernées pourront, évidemment, contacter le service. Ce sera aussi le cas pour les proches, les soignants et les régulateurs du centre 15. Le dispositif aura également pour objectif de « faire le lien avec les structures relais de prévention du suicide du champ social, médico-social et associatif ».
Ancrage territorial
La coordination a été confiée au centre hospitallier universitaire de Lille, qui a rédigé le plan de déploiement annexé à la circulaire. Ce CHU a retenu le modèle d’antennes de réponse décentralisées, implantées dans les territoires. L’idée d’une plateforme unique nationale a été vite abandonnée. Chaque centre régional sera doté de professionnels de santé et d’un travailleur social. Celui-ci sera chargé de « créer et de faciliter les liens avec le secteur médico-social sur le territoire de l’antenne ».
D’après le plan de déploiement, les premiers centres seront prêts dès le 10 septembre prochain. Ce sera en particulier le cas pour la région Grand Est.