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« Permis de construire » accompagne d’anciens détenus en entreprise

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Crédit photo Permis de construire
L’association nantaise vient d’ouvrir une nouvelle antenne à Saint-Nazaire et propose simultanément un nouvel outil pour accompagner dans la durée entreprises et ex-détenus. Un premier contrat pourrait être signé d’ici la fin de l’année.

« Permis de construire peut voir naître des talents, des ambitions. Nos équipes sont là pour faire ressortir les compétences d’anciens détenus et les mettre au profit de la société. » Forte de ce credo, ainsi résumé par Justine Cauet, porteuse de projet, l’association vient de lancer un nouvel outil, baptisé « Soi ». Son propos : tisser un lien durable entre ceux qu’elle appelle les « pilotes », c’est-à-dire les personnes ayant retrouvé la liberté, et des entreprises partantes pour les recruter.

Le lancement de ce programme coïncide avec l’ouverture d’une antenne à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 16 octobre dernier, située dans des locaux de l’association Saint-Vincent-de-Paul.

S’inscrire dans la durée

Permis de construire permettait déjà aux personnes accompagnées (une centaine par an) de rencontrer des entreprises. La nouveauté tient à ce que cet accompagnement s’inscrit désormais dans la durée. Un contrat tripartite entre l’entreprise, le pilote (la personne sortant de prison) et le copilote (un travailleur social) est ainsi signé. Cela ressemble au dispositif de l’emploi accompagné, existant, lui, pour les personnes handicapées, psychiques le plus souvent. « Pour accéder au dispositif, le pilote doit être inscrit chez nous depuis six mois », indique Anne Bertout, chargée des relations avec les entreprises. Débuter par un contrat à durée déterminée de six mois contribue à rassurer les entreprises, explique-t-elle, et permet aux travailleurs sociaux de s’assurer que d’autres problématiques (logement, santé, mobilité…) n’influent pas sur le parcours de façon négative. Enfin, des liens plus étroits avec les entreprises pourraient développer les fonds propres de l’association, aujourd’hui financée par la générosité du public, les fondations et les entreprises.

Se rapprocher du tissu économique territorial est assez naturel chez Permis de construire, créée il y a dix ans par un ex-chef d’entreprise et qui a œuvré d’emblée pour la réinsertion professionnelle avant, plus tard, de développer un accompagnement social plus global avec le soutien d’une pluralité de travailleurs sociaux et de partenaires.

Des préjugés à dépasser

Le service Soi a été lancé malgré la crise, parce que, note Anne Bertout, nombre de secteurs restent en tension, et peinent à trouver de la main-d’œuvre. Et de lister des besoins en conducteurs routiers, dans des centres d’appel, dans l’industrie de façon générale ou encore le bâtiment. Anne Bertout est en contact avec dix entreprises nantaises dont deux attendent les premiers candidats dans leurs établissements nazairiens. « Celles qui ne sont pas en manque de main-d’œuvre sont plus difficiles à convaincre, encore sous l’emprise de davantage de préjugés », concède-t-elle. Mais elle prévoit qu’un premier contrat pourrait être signé en décembre ou en janvier prochain, pour un conducteur routier. Le temps, pour le pilote, d’être définitivement préparé à cette reprise d’activité.

L’antenne nouvelle de Saint-Nazaire représente le premier essaimage de Permis de construire. Elle doit valider le modèle avant que d’autres franchises sociales de ce type ne s’implantent ailleurs. A commencer par Vannes, dans le Morbihan, en 2021, a priori.

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