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L'Etsup passe les formations au vert (Attractivité 3/8)

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Le travail social injecte du vert dans les formations

On peut concilier justice sociale et environnementale. Et l'enseigner aux jeunes générations de travailleurs sociaux plus sensibles aux enjeux écologiques. 

La transition écologique, un levier pour le secteur ? La question a du sens dans les métiers de l’humain autant qu’ailleurs. Pour preuve, en prévision de son futur Livre blanc, le Haut Conseil du travail social s’est penché sur le sujet en juin dernier. Certains acteurs n’ont pas attendu pour se lancer.

C’est le cas de Mélanie Carrère, responsable du diplôme d’Etat en ingénierie sociale à l’Ecole supérieure de travail social (Etsup), à Paris, qui propose une journée de formation aux étudiants de 3e année depuis un an sur les liens entre justice sociale et environnementale. « L’idée est de comprendre en quoi les inégalités sociales se renforcent face aux risques environnementaux et de déconstruire l’image selon laquelle seuls les “bobos” seraient préoccupés par l’écologie », explique la formatrice. Pour ce faire, elle intervient avec Hélène Génest, chargée de projets au CCAS d’Echirolles (Isère), qui a coordonnée une enquête sur les besoins sociaux des habitants de la ville dont 9 % perçoivent le RSA. Celle-ci montre que les plus précaires sont les plus exposés à la pollution, à la chaleur l’été ou au froid l’hiver (logements situés près d’axes routiers, mal isolés, quartiers bétonnés), à une alimentation contrainte…

Si le travail social vert est encore balbutiant, quelques écoles (Dijon, Lille, Toulouse…) développent des formations. L’Unaforis vient aussi de créer un groupe de travail sur ce thème. Pour Mélanie Carrère, le projet est porteur d’attractivité : « Les étudiants les plus sceptiques au départ se montrent intéressés à la fin du cours. C’est un moyen d’attirer des jeunes qui ont envie de s’engager. Or le travail social est un engagement. » Surtout, selon elle, c’est l’opportunité de valoriser le pouvoir d’agir, ADN des travailleurs sociaux : « On reproche au travail social d’avoir des approches trop descendantes. En faisant peser les expériences vécues par les populations les plus vulnérables dans les prises de décisions publiques, on est au cœur de pratiques plus émancipatrices. » En septembre, d’autres journées sont inscrites à l’Etsup : économie sociale et solidaire, participation citoyenne, développement social, éducation populaire. Tout un programme.

 

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