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Le rapport Mestrallet propose de créer "un guichet unique" pour les jeunes chômeurs

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Dans son rapport sur la mobilisation des acteurs économiques - c'est-à-dire des entreprises - en faveur de l'emploi, qu'il a remis vendredi 25 avril à l'Elysée, le président de la Fondation agir contre l'exclusion (FACE), Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez, formule 150 propositions parmi lesquelles figure, en particulier, la réorganisation des "dynamiques locales en faveur de l'emploi des jeunes", en regroupant, au sein de structures régionales, "les maisons de l'emploi, les missions locales, les plans locaux pour l'insertion et l'emploi (PLIE) et les écoles de la deuxième chance".
Une orientation dictée par "un souci de simplification et d'efficacité pour les demandeurs d'emploi comme les employeurs et les institutions", avec la conception "d'une forme de 'guichet unique' local pour les bénéficiaires (jeunes demandeurs d'emploi) et les entreprises", souligne le rapport, en ajoutant qu'il n'entend pas "établir de hiérarchie entre les différents acteurs publics locaux mais définir une articulation des compétences tout en confortant l'engagement social des entreprises sur un plan régional et dans chaque bassin d'emploi".

Chômeurs en formation

A cet égard, le document issu des travaux pilotés par la FACE recommande de faire de la région le "chef de file de la politique de jeunesse afin d'assurer la cohérence entre développement économique (besoins des entreprises), formation professionnelle (demandeurs d'emploi), apprentissage (alternance en formation initiale), formation technolgique et professionnelle (lycées) et orientation (tout au long de la vie)", le tout avec pour objectif "de renforcer la coordination des actions conduites par les collectivités départementales (social/RSA...) ainsi que municipales et communautaires (maisons de l'emploi, PLIE, écoles de la deuxième chance...)".
Les autres priorités du rapport de Gérard Mestrallet visent à "rapprocher durablement l'entreprise de l'école", à "développer la culture de l'alternance comme voie d'excellence", à "engager directement les entreprises dans la formation et l'accompagnement des demandeurs d'emploi" et, enfin, à "faire de la mixité des métiers 'la grande cause nationale 2015'".
Pour ce qui est de "permettre une mobilisation directe des entreprises en faveur des demandeurs d'emploi", cette ambition passerait notamment par l'adaptation des dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles autorisant les entreprises à "prendre directement en charge des dépenses de formation et d'accompagnement de demandeurs d'emploi (y compris d'ingénierie, d'expérimentation, d'évaluation, de parrainage...)", au titre de la responsabilité sociétale de l'entreprise (RSE) (voir ci-dessous).

L'alternance, "voie d'excellence"

Pour imposer l'alternance, par ailleurs - considérée comme "une arme particulièrement efficace contre le chômage, notamment celui des jeunes", puisque "deux étudiants sur trois recevant une formation en apprentissage sont embauchés avant même d'être diplômés", selon le rapport -, il est temps d'en finir, d'une part avec le préjugé, dont l'apprentissage continue de pâtir, "selon lequel la formation scolaire purement théorique serait la meilleure" et, d'autre part, avec "une approche trop juridique des dispositifs de l'alternance", qui se limitent aux seuls contrats d'apprentissage et de professionnalisation et en réduisent la portée en entreprise, là où Gérard Mestrallet recommande de la mettre en oeuvre sous de multiples formes.
Il suggère enfin d'ouvrir l'alternance à d'autres publics, en créant par exemple "un dispositif d'alternance pour les chômeurs de longue durée", qui bénéficieraient, en entreprise, d'un "statut de 'stagiaire de la formation professionnelle' (région ou Pôle emploi)".
Une proposition qui a d'ailleurs retenu l'attention du président de la République, François Hollande, qui a jugé le rapport Mestrallet "suffisamment pertinent pour [qu'il] en extraie tout de suite deux dispositions", comme il l'a déclaré en clôture de la rencontre, réunie lundi 28 avril à Paris, en présence des acteurs territoriaux de l'Etat, sur le thème "L'Etat se mobilise pour l'emploi". L'autre mesure retenue vise à "ouvrir les entreprises aux chômeurs de longue durée pour qu'ils puissent être qualifiés dans l'entreprise (...), sur les fonds de la formation professionnelle des dites entreprises".

Mobiliser les acteurs économiques en faveur de l'emploi et de l'emploi des jeunes - 5 priorités - 150 propositions, à télécharger sur le site de FACE.

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