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Le futur Institut national du travail social dans les tuyaux

Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, lors d'un speed-dating sur les métiers du grand âge organisé à l'établissement gérontologique de Tournan-en-Brie (EPGT) le 26 avril 2024. 

Crédit photo DR
C’était l’une des suggestions du Livre blanc du travail social. Les ministères sociaux viennent de lancer la mission de préfiguration du futur Institut national du travail social. La démarche s’inscrit dans la stratégie de revalorisation des métiers de l’humain annoncé par Catherine Vautrin

La promesse avait été faite par Aurore Bergé le 5 décembre 2023. En recevant des mains de Mathieu Klein, le Livre blanc du travail social qui recensait les quatorze recommandations du Haut-comité du travail social pour redonner de l’attractivité aux métiers du lien et de l’humain, celle qui était alors ministre des Solidarités et des Familles avait promis la mise en place, dès 2024, d’un Institut national du travail social. Une instance ad hoc, chargée notamment d’élaborer des pistes visant à revaloriser ces métiers et améliorer les conditions de travail des 1,3 millions de salariés qui les occupent.

>>> Lire également: Mathieu Klein : « J’attends de Catherine Vautrin qu’elle donne le ton d’un engagement collectif concret, phasé et financé »

Depuis, un remaniement gouvernemental est passé, mais le projet est resté. La promesse de l’ancienne ministre n’est pas restée dans les tiroirs puisque le 13 mai, les ministres Catherine Vautrin (Travail, Santé et Solidarités), Sarah El Haïry (Enfance, Jeunesse et Familles) et Fadila Khattabi (Personnes âgées et handicapées) ont annoncé officiellement le lancement de préfiguration du futur Institut. C’est à Anaïs Bréaud, actuelle administratrice générale de l’Etat auprès du secrétariat général des ministères sociaux qu’est confiée la direction de cette mission. Elle sera épaulée par une direction scientifique confiée au sociologue et enseignant à Sciences-Po Paris, Cyprien Avenel. Les conclusions de la mission sont attendues au mois de septembre 2024.

On sait d'ores et déjà que l'’organisation de cet institut s'articulera autour de trois axes : 
 

  1. L'organisation d’une session annuelle pour former un public de cadres publics et privés aux questions du social ;
  2. · Le soutien à la recherche et au développement des connaissances sur le travail social et les politiques sociales, afin que ces travaux irriguent encore davantage les métiers du social ;
  3. ·  La création d’un centre de ressources destiné à un public large, professionnels et étudiants, formateurs et employeurs, pour encourager les échanges entre eux ainsi qu’avec la recherche, et pour la promotion des meilleures pratiques professionnelles.

Le ministère insiste par ailleurs sur la dimension internationale de l'institut "pour encourager les échanges avec d’autres modèles intéressants"

"Une réponse au déficit d'attractivité" des métiers du travail social 

Ce futur Institut national du travail social sera, ont annoncé les ministres, rattaché à la Direction générale de la cohésion sociale (DGCS). Sa création « constitue ainsi l’une des réponses au déficit d’attractivité qui touche les métiers du champ social et médico-social, tout particulièrement dans les champs de l’autonomie des personnes âgées, des personnes handicapées et de la petite enfance », explique-t-on au gouvernement. Selon les chiffres avancés par Catherine Vautrin, les besoins des secteurs du travail social s'éleveront à près de 450 000 emplois à pourvoir ces prochaines années.

Surtout, sa préfiguration s’inscrit dans la stratégie générale de revalorisation de l’attractivité des métiers du travail social dont le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités avait déjà dressé les grandes lignes auprès des ASH fin avril. Un plan en trois axes, consistant à « repenser le lien entre l’offre et la demande » en mettant en place un référent dédié aux métiers sanitaires, sociaux et médico-sociaux au sein des agences France Travail des 3200 bassins d’emplois recensés en France dès cette année, « élargir le vivier des recrutements » en facilitant les passerelles entre ces différents métiers via la mobilisation des nouveaux dispositifs de la validation des acquis de l’expérience (VAE) et améliorer les conditions de travail des salariés en réduisant la pénibilité et la sinistralité de leur emploi.

>>> Lire également: Attractivité des métiers: ce que prévoit le ministère du Travail

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