Les professeurs techniques de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) sont chargés des fonctions d’enseignement ou d’animation pédagogique dans les centres de formation de la PJJ. Ils concourent également, dans les services déconcentrés, à l’élaboration et à la réalisation d’objectifs de formation professionnelle et d’insertion par l’enseignement, l’éducation, l’orientation et l’évaluation pour des mineurs délinquants ou en danger et des jeunes majeurs faisant l’objet d’une mesure de protection judiciaire.
Un arrêté du 16 novembre 2022, publié au Journal officiel le 25 novembre, apporte plusieurs modifications à leur formation initiale et rappelle qu'elle est confiée à l’Ecole nationale de protection judiciaire de la jeunesse (ENPJJ), qui a remplacé le Centre national de formation et d’études de la PJJ en 2008 (art. 1).
La formation théorique réduite au profit de la durée du stage
La durée totale de formation ne change pas. Cependant, la première phase théorique passe de 20 à 15 semaines, tandis que la durée de situation d’apprentissage passe de 22 à 27 semaines (art. 2). Les professeurs techniques bénéficient désormais « d’un entretien de positionnement dans les semaines qui suivent la nomination » (art. 3). Cet entretien est formalisé sur une fiche et définit les besoins de chaque agent. Pendant la première année d’exercice, les agents sont encore considérés en formation et sont accompagnés par un tuteur, désigné par la direction territoriale d’affectation.
La formation s'inscrit dans quatre champs principaux
Le programme-cadre, qui était en annexe de l’arrêté du 12 juillet 1999, est supprimé. L’article 4 se contente désormais de fixer les quatre domaines principaux de formation :
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s’inscrire dans un cadre d’intervention juridique et institutionnel ;
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être un expert des apprentissages ;
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être acteur de la politique publique d’insertion scolaire et professionnelle ;
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l’engagement et la posture du professeur technique à la protection judiciaire de la jeunesse.
Nouvelles épreuves d'obtention du certificat d'aptitude
Les critères de validation de la formation sont également modifiés. Le jury analyse les résultats en fonction de la moyenne de trois notes correspondant à trois épreuves :
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une épreuve de pédagogie (rapport de stage et mise en situation) : coefficient 1 ;
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un stage de mise en situation, qui remplace les épreuves écrites portant sur la connaissance de l’institution : coefficient 2 ;
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la production d’un dossier projet professionnel suivi d’une soutenance sur le parcours de professionnalisation : coefficient 1.
Enfin, les notes éliminatoires par épreuve passent à 10/20 aux deux premières épreuves et à 8/20 pour la troisième épreuve. En dessous, le candidat ne peut obtenir son certificat. Précédemment, la note éliminatoire par épreuve était de 6/20. Par ailleurs, le nombre total de points, après application des coefficients, doit être supérieur à 40 sur un total de 80.
Arrêté du 16 novembre 2022, NOR : JUSF2231836A, J.O. du 25-11-22.