Dans un communiqué publié le 19 avril, à la suite de la présentation du rapport de la mission de préfiguration de France travail, l’Uniopss met en lumière quatre points d’alerte au sujet de la nouvelle entité devant replacer Pôle emploi à partir du 1er janvier 2024. L’association souligne, dans un premier temps, la nécessité d’établir des engagements chiffrés concernant le nombre de salariés déployés. « Sans professionnels suffisants, les personnes concernées auxquelles on demande de nouvelles obligations seront livrées à elles-mêmes. D’un mécanisme se voulant vertueux, nous passerions à une situation dégradée pour les demandeurs. »
La généralisation du contrat jeune majeur oubliée
L’Uniopss alerte également sur le « contenu » du contrat d’engagement que devront signer les allocataires du RSA et sur la situation des jeunes majeurs ayant eu un parcours au sein de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Pour l’union interfédérale, l’insertion de ces jeunes passe par un accompagnement éducatif au moins jusqu’à l’âge de 21 ans, comme le prévoient les contrats jeunes majeurs, dont la généralisation n’est pas mentionnée dans le rapport présenté par le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Enfin, la question de la place des acteurs associatifs lors du déploiement de France travail est soulevée. « Les financements publics sont conditionnés à ce qui s’apparente grandement à une position d’opérateurs sous-traitants, sans marge de manœuvre pour développer des mesures d’ingénierie sociale et relationnelle. De plus, cette situation pourrait entraîner une concurrence entre les associations ou bien l’émergence d’officines commerciales à bas prix », écrit l’Uniopss.
France travail : l’@Uniopss , favorable à l’accompagnement pour le retour à l’emploi, s’inquiète néanmoins de plusieurs points importants du rapport présenté hier, notamment du nombre effectif de personnes et de formations dédiées aux demandeurs d’emploi et allocataires du RSA. pic.twitter.com/xntIPrGozR
— Daniel Goldberg (@GoldbergDaniel) April 20, 2023