2 463 euros nets par mois. C’est en moyenne ce qu’a perçu un agent de la fonction publique hospitalière* en 2020, d’après une étude publiée le 14 septembre par la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee). Cela représente, « corrigé de l’inflation », une hausse de 5,9 % en un an, rapportent les organismes. Cette forte augmentation est due à la fois à la prime exceptionnelle « Covid 19 » et au complément de traitement indiciaire (CTI) prévu par le Ségur de la santé. Enfin, « la poursuite en 2020 du protocole aux parcours professionnels, aux carrières et aux rémunérations (PPCR) pour les fonctionnaires » contribue à cette évolution.
L’étude pointe également des disparités salariales entre femmes et hommes. Alors que le salaire net des premières s’élève en moyenne à 2344 euros par mois, celui des agents masculins s’établit à 2 896 euros. Ce gap s’explique entre autres par les différents statuts et niveaux hiérarchiques occupés par les professionnelles et professionnels. « Ainsi, alors que 78 % des agents de la FPH sont des femmes, elles ne représentent que 52 % des personnels médicaux mais 89 % des aides-soignants, est-il précisé. À statut donné, les écarts salariaux entre les femmes et les hommes sont de fait plus réduits, mais persistent : les femmes gagnent 1,3 % de moins parmi les fonctionnaires, 7,6 % de moins parmi les contractuels ; l’écart culmine à 15,2 % au sein des personnels médicaux, les femmes étant notamment plus jeunes dans cette catégorie. »
*La fonction publique hospitalière regroupe 1,1 million d’agents dont 87 % travaillent dans les hôpitaux et 13 % dans les établissements médico-sociaux (EMS).