Hexopée, organisation d’employeurs de l’éducation populaire et le Fonjep (Fonds de coopération de la jeunesse et de l'éducation populaire) ont mené une enquête auprès de 1 182 structures des branches « Eclat » (métiers de l’éducation, de la culture, des loisirs et de l’animation agissant pour l’utilité sociale et environnementale au service des territoires, anciennement « Animation »), « Habitat et logement accompagné » (HLA), « Sport », « Tourisme social et familial » (TSF) et « Familles rurales et acteurs du lien social et familial » (Alisfa).
Résultats : 82,3 % d’entre elles déclarent rencontrer des difficultés de recrutement. Une tension qui concerne tous les types de postes, mais surtout ceux de l’animation. 75 % des employeurs peinent ainsi à recruter des animateurs, 10 % des postes restant non pourvus. Un chiffre qui atteint 41 % dans les structures de moins de dix salariés.
Reconnaissance(s)
Pour éviter la mise en difficulté, voire la fermeture des structures de l’éducation populaire comme les centres de loisirs ou les centres de colonies de vacances, le rapport préconise la « nécessaire amélioration de la qualification des candidats, de l’accessibilité des formations, de la reconnaissance des métiers et de la valorisation des carrières ».
Parmi les freins au recrutement, 20 % des répondants signalent le manque de qualification des candidats et les difficultés d’accès aux formations. 24 % citent le niveau des rémunérations et les perspectives d’évolution des carrières. Enfin, 15 % des structures évoquent les temps partiels subis et les contraintes horaires.
200 € pour passer le Bafa
Pour David Cluzeau, délégué général d'Hexopée : « Les structures de l’éducation populaire jouent un rôle considérable dans le progrès social, culturel et civique de toute la société. Ces métiers essentiels [...] nécessitent une action résolue des pouvoirs publics pour mieux promouvoir ensemble nos activités et assurer un engagement financier pérenne. »
La secrétaire d’Etat Sarah El Haïry, chargée de la jeunesse et de l’engagement, a réagi en déclarant dans le journal La Croix que le gouvernement souhaitait encourager financièrement les jeunes à passer le Bafa (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur), en leur proposant une aide à la formation de 200 €. De plus, le gouvernement réfléchirait à l’accessibilité de ce brevet dès l’âge de 16 ans, au lieu de 17 ans aujourd’hui. Enfin, la secrétaire d’Etat a annoncé une grande réunion avant la fin de l’année avec les partenaires sociaux et les collectivités, pour réfléchir à l’attractivité de ce secteur.