Recruter un éducateur à son compte pour une mission de quelques jours… L’idée, à contre-courant des fondamentaux des métiers reposant sur le lien avec la personne accompagnée, fait souvent jaser. Et si elle était, malgré tout, une des réponses à la pénurie de main-d’œuvre et aux attentes des nouvelles générations ? Florent Malbranche, co-créateur de l’appli Brigad, veut y croire. Après avoir débuté dans la restauration en 2016, sa société travaille avec près de 5 000 structures sanitaires, sociales et médico-sociales. Des organismes comme le Groupe SOS, Coallia ou encore La Croix-Rouge y ont recours.
Le principe est simple : la structure poste une demande de mission, le premier « talent » à l’accepter, s’il correspond au besoin, est retenu. Une procédure express qui comporte deux vertus, selon le co-fondateur : « Ça va très vite et ça évite les problèmes de discriminations – on cherche des compétences, pas un prénom ou un visage. » Simple, même si la structure peut décider de ne plus travailler avec une personne ou a contrario de créer un pool de favoris.
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Les candidats, eux, peuvent se fier aux évaluations de leurs prédécesseurs, pour choisir leur employeur. « Lorsqu’il y a des besoins, c’est toujours mieux qu’il y ait du personnel. Et je pense même que des intervenants extérieurs peuvent apporter un regard différent et de la fraîcheur auprès des équipes », souligne Florent Malbranche, qui se pose en défenseur de ces métiers dévalorisés et non du travail indépendant. « Tout le monde n’a pas vocation à travailler ainsi : le CDI doit rester la norme. L’appli répond à quelques cas isolés qui ont besoin d’exercer différemment à un moment de leur carrière. Elle leur permet de mieux vivre leur métier et elle les retient, surtout, dans le secteur. »
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