Première étude nationale à s’emparer du sujet, l’étude Enabee, lancée par Santé publique France en 2022, s’intéresse à la santé mentale des enfants de 3 à 11 ans scolarisés en maternelle et en primaire en France hexagonale. Les premiers résultats, dévoilés en juin 2023, concernaient les enfants âgés de 6 à 11 ans. Un rapport publié en décembre 2024 présente cette fois les résultats sur les 3-6 ans scolarisés en maternelle. Une première photographie de la santé mentale des enfants en France qui sera reconduite à intervalles réguliers. L’objectif ? Suivre l’évolution des indicateurs au cours du temps et évaluer l’impact d’événements actuels (infectieux, environnementaux, etc.) sur le bien-être de ces enfants. Ce, afin de contribuer à orienter et promouvoir les actions de prévention, la prise en charge et l’accompagnement des enfants en France. Ce qu’il faut en retenir :
En maternelle, 1 enfant sur 12 concerné par au moins une difficulté de santé mentale
- 8,3 % des enfants présentent au moins un type de difficulté avec retentissement sur leur vie. Parmi les difficultés, les plus fréquentes sont oppositionnelles (5,9 %), de l’inattention ou de l’hyperactivité (1,9 %) ou émotionnelles (1,8 %).
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Les garçons présentent plus de difficultés que les filles (11,3 % versus 5,2 %).
- 12,9 % des enfants scolarisés en maternelle ont consulté au moins une fois un professionnel de santé, pour des difficultés psychologiques ou d’apprentissage (16,2 % de garçons et 9,6 % de filles).
- Environ un tiers des enfants avec des difficultés ont consulté un professionnel de santé mentale (33,7 %) : et ce quelle que soit la catégorie de professionnel de santé (Tableau 9).
- Le niveau de bien-être, tel qu’estimé par les parents, peut être considéré comme bon. Les scores sont compris entre 78,1 et 88,5 %
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En primaire, le niveau de bien-être diminue
- 13 % des enfants présentent au moins un trouble probable de santé mentale. Les difficultés les plus fréquents : trouble oppositionnel (6,6 %), trouble émotionnel (5,6 %) et trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (3,2 %)
Chez les filles, l’étude révèle une prévalence plus élevée du trouble émotionnel. Les garçons, quant à eux, sont davantage sujets aux troubles du comportement (TDAH et trouble oppositionnel).
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