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Le Réseau européen de lutte contre la pauvreté s'inquiète d'une volte-face de 26 Etats membres

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Pas moins de "26 gouvernements abandonneraient leurs engagements dans la lutte contre la pauvreté", s'alarme le Réseau européen de lutte contre la pauvreté (EAPN) qui, à l'approche du prochain Conseil européen du 24 avril, appelle les Premiers ministres des Etats membres à adopter la proposition de la Commission de consacrer au moins 25 % du budget de la politique de cohésion au Fonds social européen (FSE).
Cette initiative "mérite d'être considérée comme une avancée capitale et une condition indispensable à ce que le FSE contribue à atteindre, dans toutes les régions de l'Union, les objectifs chiffrés sociaux de la Stratégie Europe 2020 (réduction de la pauvreté, emploi, éducation)", déclare EAPN dans un communiqué.

L'un des rares signaux positifs

Or, pas moins de "26 Etats membres semblent prêts à rejeter cette proposition, ce qui pose de sérieuses questions sur leur engagement envers près de 22 % de la population européenne, en situation ou menacés par la pauvreté", poursuit le réseau, en faisant référence à l'objectif européen de réduction de la pauvreté fixé en 2010.
"En ces temps amers de 'mesures d'austérité', la proposition de renforcer le Fonds social européen est l'un des rares signaux qui pourraient montrer que les dirigeants européens étaient sérieux à l'heure d'approuver l'objectif chiffré de lutte contre la pauvreté", estime pourtant EAPN.

Des engagements à mettre en pratique

Qui plus est, "la proposition de la Commission d'allouer 20 % du FSE à l'inclusion sociale et à la lutte contre la pauvreté, que certains Etats membres semblent vouloir rejeter également, ne signifiera rien si un budget adéquat n'est pas alloué au FSE", poursuit le réseau dans son communiqué.
Car "les mots ne valent rien s'ils n'ont aucune conséquence ; il est vraiment temps que les Etats membres mettent leurs engagements sur papier en pratique".

Une campagne en mai

Cette interpellation précède d'ailleurs de peu le lancement, début mai, de la campagne du Réseau européen de lutte contre la pauvreté (EAPN) en faveur del'allocation de 20 % du Fonds social européen (FSE) aux projets d'inclusion sociale, à l'horison du Conseil européen de juin prochain qui va prendre "des décisions-clés sur le futur de la politique de cohésion".
Visible sur son site - www.eapn.eu -, cette initiative invitera organisations et citoyens européens à signer une lettre qui sera adressée aux Premiers ministres des Etats membres de l'UE, pour les encourager à "avaliser l'augmentation et la sécurisation du budget alloué au Fonds social européen" et l'allocation de 20 % du FSE en faveur de l'inclusion sociale et de la lutte contre la pauvreté, donc.
Mais aussi à garantir la pérennité du programme d'aide alimentaire (PEAD) après 2013, toujours menacé de disparition après le sursis qui lui a été accordé en novembre dernier, et enfin à maintenir les clauses contraignantes d'intégration des questions d'égalité hommes/femmes et de lutte contre la discrimination.

A.S.

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