Recevoir la newsletter

La poursuite du PEAD bloquée par six Etats européens

Article réservé aux abonnés

La minorité de blocage constituée de six Etats européens (Allemagne, Suède, Royaume-Uni, Danemark, République tchèque, Pays-Bas) aura finalement eu raison du programme européen d'aide aux démunis (PEAD).
Ces six pays ont effet maintenu leur opposition à la poursuite du PEAD lors d'une réunion des ministres européens de l'Agriculture, organisée jeudi 20 octobre à Luxembourg.

La prolongation voulue par la Commission

La mobilisation, tant des associations caritatives que d'autres Etats européens, en particulier de la France, n'aura pas permis de faire plier la petite coalition.
Dans une lettre ouverte aux chefs d'Etat et de gouvernements européens à l'issue du conseil des ministres de l'Agriculture européens, la Croix-Rouge française, la Fédération française des banques alimentaire, les Restaurants du coeur et le Secours populaire français, rappellent pourtant que la prolongation du PEAD, "seul moyen de répondre aux besoins des 18 millions d'Européens les plus démunis, était demandée par la Commission européenne, votée par 85 % des eurodéputés et soutenue par 21 Etats, sur les 27 que composent l'Union européenne".
Le commissaire européen à l'Agriculture, Dacian Ciolos, s'est d'ailleurs déclaré "consterné de voir que le Conseil n'a pas été en mesure de lever le blocage", indiquant dans un communiqué que "la Commission européenne reste mobilisée pour pérenniser ce programme".

Le combat va continuer

Pour le ministre français de l'Agriculture, Bruno Le Maire, "les égoïsmes nationaux de six Etats l'ont emporté sur l'esprit de solidarité". Il a ainsi jugé "inacceptable qu'en pleine période de crise économique et sociale, l'Europe décide de couper les crédits pour l'aide aux plus démunis".
Mais ses homologues allemand et suédois ont campé sur leurs positions, estimant que l'aide aux plus démunis relevait de la politique nationale.
Bruno Le Maire a cependant affirmé que le combat allait "continuer", et a indiqué dans un entretien au quotidien La Croix paru jeudi avant la décision européenne, que le gouvernement français était "déterminé à ne pas laisser tomber" les associations caritatives en cas d'abandon du PEAD.

Risque de catastrophe humanitaire

Les quatre associations signataires de la lettre ouverte estiment pour leur part que "les conséquences d'un arrêt aussi brutal d'un dispositif parfaitement géré depuis presque un quart de siècle et représentant seulement un euro par Européen, ne pourront en aucun cas être compensés pour 2012", avant de faire part de leur crainte d'un risque de "catastrophe humanitaire" en Europe.
Ces organisations appellent donc les responsables européens "à ne pas abandonner les plus pauvres dans cette période de crise et, au-delà, à mobiliser toute [leur] énergie pour prolonger un soutien efficace de l'Union européenne à sa population la plus démunie".

E.C.

Insertion

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur