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Essonne : une place pour les enfants polyhandicapés à l’école ordinaire

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Crédit photo : Association Les Tout-Petits
L’école primaire Anne-Franck des Molières, dans l’Essonne, a inauguré en septembre la première unité d’enseignement externalisée polyhandicap d’Ile-de-France. Elle accueille six élèves âgés de 6 à 11 ans.

Quinze ans après la loi de février 2005 qui consacre le droit à l’éducation pour tous les enfants, seul un jeune polyhandicapé sur quatre est scolarisé, la plupart du temps dans un établissement médico-social. Aussi le volet polyhandicap de la stratégie nationale d’évolution de l’offre médico-sociale (2017-2021) invite-t-il à favoriser la scolarisation de ces enfants en milieu ordinaire. Dans ce cadre, en septembre dernier, une nouvelle classe a été inaugurée à l’école Anne-Frank des Molières (Essonne). Cette unité d’enseignement externalisée polyhandicap (UEEP) est une première en Ile-de-France et reste très rare sur le territoire national : une autre existe dans le Nord et une troisième devrait ouvrir à Paris en 2021. Elle accueille six élèves de l’association Les Tout-Petits, âgés de 6 à 11 ans.

« Notre priorité consiste à offrir aux enfants un enseignement bien plus poussé et bien plus proche de l’enseignement classique, explique Elodie Denaux, l’institutrice de ces six élèves. Bien évidemment, les cours sont adaptés à la spécificité du polyhandicap. Il n’y a pas de niveaux d’apprentissage en fonction de l’âge. On travaille selon les besoins des enfants et leur niveau de compétences. Autre avantage, l’externalisation leur permet également un contact encore plus direct avec des enfants de leur âge. »

Les enfants ont classe tous les matins, sauf le mercredi. L’après-midi, ils retournent dans leur établissement médico-social afin d’y suivre les activités éducatives, d’y recevoir leurs soins médicaux et leur rééducation. En raison de leur faible capacité de concentration et de leur grande fatigabilité, ces élèves ont besoin d’un certain nombre de repères spatio-temporels.

Des journées ritualisées

Leurs journées sont donc extrêmement ritualisées. « Ils arrivent chaque jour en taxi à 9 h 30. Nous les accueillons. Nous ouvrons la classe avec eux. Nous enlevons notre manteau avec eux. Nous collons notre photo de présence au mur avec eux. Nous faisons tout en même temps qu’eux. De même, nous réalisons telle activité dans telle salle, telle autre chose dans cet espace… », explique Cynthia Habert, éducatrice spécialisée. Ces repères sont nécessaires pour qu’ils rencontrent les autres élèves à la récréation et à la cantine, ce qui, pour l’heure, n’est pas encore possible. « Ils doivent s’habituer aux bruits, aux odeurs, aux mouvements, aux couleurs… Il convient d’y aller progressivement », estime Solenne Refol, responsable du service éducatif de l’association.

« Ce rituel terminé, nous travaillons sur les axes pédagogiques visés par leur projet personnalisé, poursuit Cynthia Habert. Par exemple, pour appréhender les couleurs, nous lisons un album chaque matin. Des pictogrammes les aident à les différencier et à les apprendre. Nous allons aussi dans les bois pour développer leurs sens et leur expliquer les saisons, la météo. Nous ramassons des feuilles, des glands… »

Au-delà des apprentissages, Sébastien Le Goff, directeur de l’association veut que ces enfants ne soient plus invisibles et aient accès à leurs droits fondamentaux, dont celui d’aller à l’école.

Inspirations d’ici…

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