La sortie du livre Les fossoyeurs (éd. Fayard) de Victor Castanet continue de produire des remous. Invitée de France Inter ce mardi 1er février, la ministre déléguée chargée de l’Autonomie, Brigitte Bourguignon, a annoncé que le gouvernement allait lancer « une enquête Igas [inspection générale des affaires sociales] et une enquête financière de l’IGF [inspection générale des finances] ». « Il faut taper fort, pour bien montrer qu'on ne fait pas n'importe quoi dans ce pays, dans une activité lucrative mais qui ne doit pas l'être au détriment de la bientraitance », a ajouté la ministre assurant aussi que « toutes les ARS (agences régionales de santé) iront voir ce qu'il se passe dans tous les établissements de ce groupe ».
Du directeur général d'Orpea pour la France, Jean-Christophe Romersi, et du nouveau PDG du groupe, Philippe Charrier, Brigitte Bourguignon a dit attendre des explications face à des accusations d’une « gravité exceptionnelle ». « Sur les trois semaines qui suivront, j’aurai des annonces à vous faire sur les contrôles, sur la transparence et sur les groupes privés (…), qui représentent 20 % de l’offre », a poursuivi la ministre déléguée sur France Inter. Et d’assurer, par exemple, que le référentiel de qualité des Ehpad (sorte de classement des meilleurs établissements), prévu depuis plusieurs années, va « être publié dans trois semaines ».
Si la ministre estime qu’« iI ne faut pas laisser penser qu'il n'y a aucun contrôle dans ce pays », elle admet cependant « un problème systémique qu'on est en train de régler ».
Je vais dire aux dirigeants d’Orpéa ma colère face aux faits graves dénoncés dans l’enquête, qui jettent l’opprobre sur tout un secteur.
— Brigitte Bourguignon (@BrigBourguignon) February 1, 2022
Nous n’allons pas nous contenter d’un entretien et nous allons taper fort : une double enquête financière et administrative va être ouverte. pic.twitter.com/M2zBD3gIxn
A l'issue de cet entretien, la ministre a annoncé dans un communiqué son intention de consulter dans les prochains jours les représentants des familles, les élus départementaux, les acteurs du secteur et les partenaires sociaux, afin d’examiner les différents leviers permettant de prévenir à l’avenir des situations comparables. Des annonces seront faites d'ici la fin du mois de février, précise le communiqué.