Ils se sentent lésés et le font savoir. Quelques jours après l’annonce faite par la ministre déléguée chargée des personnes âgées et des personnes handicapées, Fadila Khattabi, d’octroyer une aide de 650 millions d’euros – dont 100 millions d’euros de fonds d’urgence – centrée uniquement sur les Ehpad en difficulté, les services autonomie à domicile réclament leur part du gâteau.
Réunis dans une même inquiétude, l’Una (Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles), Adedom (Fédération du domicile), ADMR (premier réseau associatif national de service à la personne) et la FNAAFP/CSF (Fédération des associations de l’aide familiale populaire) fustigent d’une même voix cette « politique de l’autonomie à deux vitesses ».
Pointant depuis des années leurs difficultés financières, alors même que le vieillissement de la population et le virage domiciliaire les placent en première ligne, les acteurs du domicile estime que cette décision « révèle une prise en considération partielle des difficultés d’un secteur essentiel pour assurer le maintien à domicile de l’immense majorité des Français qui souhaitent vieillir chez eux ».
Sans chercher à entrer dans une forme de compétition avec les Ehpad, les représentants du domicile réclament eux aussi « un fonds d’urgence à hauteur de 100 millions d’euros pour les services non lucratifs en difficulté afin d’éviter d’étendre davantage les déserts médico-sociaux qui se créent sous nos yeux ».
A noter que ces 650 millions sont issus du budget (PLFSS 2024) voté en décembre dernier.