Dans une publication du 18 octobre 2024, l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale (Anap) vient au soutien des établissements psychiatriques. L'objectif : fournir des pratiques professionnelles susceptibles de leur permettre d'éviter le recours à l’isolement et à la contention.
1. Partager la démarche avec l’ensemble des intervenants. Pour qu’elle soit efficace, la stratégie du moindre recours doit être déployée à tous les niveaux de gouvernance de la structure. Dans cette optique, l’Anap propose de procéder en deux temps :
- Evaluer la diminution des risques, en indiquant ce moindre recours dans chaque document stratégique, et en analysant tous les trimestres les indicateurs de suivi des mesures d’isolement et de contention ;
- Impliquer la totalité des acteurs, grâce à l’ouverture d’espaces d’échanges et à la mise en place de partenariats associatifs dans le but de favoriser la sociothérapie.
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2. Instaurer un environnement propice au bien-être. Il est conseillé de penser l’établissement comme un lieu d’apaisement, non seulement pour les personnes accueillies, mais également pour leurs visiteurs. Une étape qui se met en place notamment grâce à la création de groupes de travail pilotés avec les équipes et les patients qui permettront de proposer des solutions architecturales.
- L’Anap indique également qu’il faudrait privilégier des unités d'au maximum 25 lits, prévoir une zone d’accueil conviviale, ou encore ouvrir l’établissement vers l’extérieur afin que les résidents puissent admirer les paysages ;
- Par ailleurs, le guide recommande de travailler conjointement avec des designers à la conception de ces espaces.
3. Favoriser les échanges dans les équipes. La mise en place d'une stratégie de moindre recours nécessite la mobilisation des professionnels. C’est pourquoi il est préconisé de les former sur des thématiques spécifiques telles que la prévention et la gestion de crise, les techniques de réhabilitation psychosociales, ou encore les alternatives à l’isolement et à la contention.
- En outre, il est suggéré de mettre en place des groupes de pratiques et d’analyse des actions menées ;
- Il est également possible de créer des espaces de réflexion, de rédiger des protocoles pour définir les missions en cas de crise, et de débriefer en équipe.
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4. Associer le patient et sa famille. Dans un souci d'efficacité, l’Anap estime qu’il est indispensable d’intégrer les proches dans la démarche de soin. Mais aussi d’inclure l’intéressé, pour qu’il soit actif dans les prises de décisions le concernant. Il faut également pouvoir effectuer des entretiens avec lui afin de recueillir son ressenti pendant l’isolement, après, et dans les jours qui suivent.
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