Après le scandale engendré par la publication du livre Les Fossoyeurs de Victor Castanet, le gouvernement avait annoncé que les contrôles des Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) seraient renforcés. En déplacement dans un établissement de Fontenay-sous-Bois (Val-de-Marne), mardi 8 mars, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, et Brigitte Bourguignon, ministre déléguée chargée de l’Autonomie, ont présenté une quinzaine de mesures allant dans ce sens.
La principale consiste en un « vaste plan de contrôle des 7 500 Ehpad mené dans les deux prochaines années ». Les enquêtes seront effectuées par les ARS (agences régionales de santé), en lien avec les conseils départementaux, qui bénéficieront pour cela de moyens humains supplémentaires. Les contrôles viseront en priorité « les Ehpad ayant fait l’objet de signalements récents ».
Un million d’euros pour le 3977
Autre annonce : pour que « plus aucun signalement ne sera laissé sans réponse et sans suivi », une plateforme en ligne sera créée d'ici 2023, afin de récolter les signalements de maltraitance des familles et des professionnels. Le 3977, numéro national dédié à la lutte contre les maltraitances envers les personnes âgées, va bénéficier d'un million d'euros supplémentaires. Enfin, un programme de formation à ces thématiques sera intégré dans la formation continue annuelle des 400 000 professionnels d’Ehpad.
Le gouvernement a aussi annoncé la publication, chaque année, de dix indicateurs clés permettant aux familles d'évaluer et de comparer les Ehpad. En plus du tarif et de la capacité d’accueil, désormais sur chaque fiche d’établissement publiée sur le site www.pour-les-personnes-agees.gouv.fr seront indiqués, entre autres, le taux d’encadrement, d’absentéisme, le budget quotidien par repas par personne ou encore la présence d’une infirmière de nuit et d’un médecin coordonnateur.