Désaccord sur une entrée en établissement, organisation de l’aide à domicile, décision d’une mesure de protection juridique… De nombreux points de discorde peuvent surgir lorsqu’un proche est confronté au handicap ou à la perte d’autonomie et ainsi venir crisper les relations avec son aidant familial. Tensions, incompréhensions, voire conflits, fragilisent encore davantage des familles déjà éprouvées par la vulnérabilité de leur parent, par la fatigue et le poids des responsabilités.
Expérimentée depuis 2020 dans 18 départements, la médiation familiale permet de reprendre le chemin du dialogue entre aidants et aidés. De trouver des solutions concrètes pour resserrer les liens et parvenir à un consensus.
Financé par la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), piloté par l’Union nationale des associations familiales (Unaf), ce programme a été déployé auprès de 2 426 familles, ce qui représente plus de 3 000 personnes accompagnées. Les professionnels engagés dans le dispositif, diplômés d’Etat, se doivent d’être impartiaux, indépendants et de respecter une éthique garantissant à la fois la confidentialité et le libre consentement. Ils n’ont pas de pouvoir de décision.
La médiation familiale se déroule en trois étapes :
- rencontre sans engagement avec le médiateur lors d’un entretien d’information ;
- médiation, constituée de plusieurs entretiens – individuels ou collectifs – avec les personnes qui le souhaitent ;
- établissement d’un accord oral ou écrit, entre les personnes engagées dans le processus de médiation.
Plus de 74 % des familles interrogées ayant bénéficié de cet accompagnement estiment qu’il a joué « un rôle déterminant dans l’apaisement de leurs conflits ». Face à ce succès, la CNSA, la Cnaf et l’Unaf ont décidé d’étendre cette expérimentation à 32 départements d’ici 2025. Et d’établir les bases d’un futur maillage national à partir de 2026.
Pour en savoir plus : le site Médiation pour aidants et aidés.