« Les résidences autonomie sont des structures indispensables dans l’accompagnement du grand âge. » Le message de la Fnadepa (Fédération nationale des associations de directeurs d'établissements et services pour personnes âgées) est clair. Dans son « Plaidoyer pour les résidences autonomie » publié mardi 9 mai, la fédération propose 17 solutions pour « ancrer » davantage ces 2 300 structures dans « le paysage médico-social ». Accompagnant près de 120 000 personnes âgées souvent modestes, en légère perte d’autonomie, en situation de handicap ou de fragilité, les résidences autonomie souffrent de la comparaison avec les Ehpad (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les résidences services seniors.
Pour y remédier, la Fnadepa suggère en premier lieu d’introduire dans le code de l’action sociale et des familles une nouvelle définition de ces structures. « Une définition renforcée permettrait de conforter leur place dans le paysage médico-social pour qu’enfin elles soient reconnues comme constituant une véritable réponse au vieillissement de la population », estime-t-elle. Alors que les résidences autonomie sont autorisées à accueillir jusqu’à 15 % de résidents de GIR 1 à 3 (1) et 10 % entre GIR 1 et 2, la Fnadepa recommande de revoir ces seuils. Selon elle, ces établissements « n’ont pas à accueillir des personnes âgées en trop grande perte d’autonomie ».
Des résidents aux problématiques « complexes »
Et ce pour la simple et bonne raison qu’ils n’ont pas suffisamment de personnels : seulement 13,2 professionnels pour 100 résidents, contre 62,8 pour 100 en Ehpad. Pourtant les profils présents en résidences autonomie « rencontrent des problématiques diverses et parfois complexes » : seniors en situation de handicap en sortie d’Esat ou de foyers occupationnels, personnes âgées atteintes du syndrome de Diogène, orientées par une assistante sociale, en situation d’illectronisme ou encore adressées par un hôpital psychiatrique… La fédération préconise donc une prise en charge spécifique assurée par un technicien de l’intervention sociale et familiale (TISF) ou un accompagnant éducatif et social (AES) aux compétences renforcées.
Enfin, la Fnadepa, parmi ses autres mesures concrètes (d’ordre législatif, réglementaire, fiscal, financier… ), propose d’autoriser ces établissements à créer un certain nombre de futurs services autonomie à domicile (futurs ex-Saad [services d'aide et d'accompagnement à domicile] ; d’engager une réflexion pour les intégrer dans le périmètre de l’habitat inclusif afin de prétendre aux financements publics dédiés ou encore de confier leur gestion aux agences régionales de santé.
(1) Grille permettant de mesurer le degré d'autonomie.
>>>> Lire le « Plaidoyer pour les résidences autonomie » de la Fnadepa.