Une étude de la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), en partenariat avec l’Institut des politiques publiques (IPP), publiée le 17 mai, identifie trois grandes catégories de proches aidants structurées à partir de la charge qu’ils assument. Cela va de ceux qui sont les plus impactés (fragmentés en quatre sous-groupes) à ceux qui le sont moins (cinq sous-groupes). Pour un total de 7,6 millions de proches aidants analysés en 2008. « Cette typologie rend compte de la diversité des situations d’aide sur la base de critères objectifs, en considérant à la fois le profil des aidants et des aidés, les liens qui les unissent, le besoin d’aide et l’implication des aidants », souligne la Drees.
Dans le détail, les quatre groupes d'aidants les plus touchés se caractérisent par un lien familial proche avec la personne soutenue. Cette catégorie rassemble 1,84 million de personnes, soit un quart des aidants (24 %). Il s’agit surtout de conjoints, de parents et d’enfants qui apportent une aide importante. Parmi ces proches, les plus nombreux (536 000) sont ceux qui accompagnent une personne avec plus de trois limitations dans les activités essentielles de la vie quotidienne. Viennent ensuite ceux qui aident un proche au moins 34 h par semaine puis entre 20 h et 34 h par semaine et enfin, ceux qui s’occupent au quotidien d’un enfant de moins de 20 ans. Des mères à 80 % qui cumulent majoritairement un emploi avec leur activité d’aidantes.
La catégorie des proches aidants moyennement impactés regroupe des conjoints et des parents de personnes aidées ayant peu de limitations dans leur vie quotidienne, mais ils sont seuls à assurer l'accompagnement. Ils représentent un peu moins de 2,2 millions de personnes, soit 29 % du total. Les cinq derniers groupes ont une charge ressentie significativement plus faible que la moyenne. « Ce sont plus souvent des enfants, frères et sœurs, d’autres membres de la famille et d’autres personnes de l’entourage, rarement des conjoints, apportant une aide relativement moins importante », renseigne la Drees. Ils représentent 3,6 millions d’aidants (47 %), majoritairement des enfants en emploi qui aident régulièrement un père ou une mère qui n’habitent pas chez eux.
L’étude analyse également le nombre de charges ressenties sur onze possibles comme le sentiment de ne pas avoir assez de temps pour soi, être amené à faire des sacrifices dans sa vie ou encore avoir l’impression que la situation affecte sa santé... Pour autant, 45 % des aidants ne déclarent pas de charge négative, 23 % en signalent une seule et 32 % deux ou plus.
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