La situation sanitaire s’améliore ces dernières semaines en France. A tel point que le gouvernement a décidé, mi-mai, la fin du port du masque dans les transports publics (bus, métros, trains, avions, taxis). Malgré le ralentissement de l’épidémie de Covid-19, « nous observons dans encore trop d’établissements médico-sociaux que les mesures-barrières n’ont toujours pas été levées, conduisant à des privations de vie sociale injustifiées », déplore Nathalie Salles, présidente de la SFGG (Société française de gériatre et de gérontologie), dans un communiqué publié lundi 30 mai.
C’est pourquoi la SFGG souhaite « plus de libertés » et « moins de masques, de contrôles et de mesures restrictives » et demande au gouvernement de « mettre à jour » ses dernières recommandations pour les Ehpad, qui datent du 6 avril. « Il s’agit en particulier de ne plus requérir le port du masque (mis à part au moment du soin), d’arrêter les contrôles et les dépistages systématiques et d’assouplir les visites et animations. (…) Le principe de précaution n’a plus lieu d’être », estime la SFGG.
Maintien de l’obligation vaccinale pour les professionnels
Une requête partagée par Florence Arnaiz-Maumé, déléguée général du Synerpa (Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées). « Les fortes chaleurs arrivent, les salariés sont de plus en plus épuisés, il convient donc d’être plus souple sur ce sujet. Le reste de la population ne porte plus de masque dans les transports, dans les manifestations... Il faut donc alléger la mesure pour les Ehpad » affirmait-elle mardi 1er juin.
« Les résidents et les familles n’acceptent plus cette situation et demandent que, comme chaque citoyen, ils aient le choix du port du masque ou pas dans les établissements », soutenaient déjà, mi-mai, l’AD-PA (Association des directeurs au service des personnes âgées), le collectif Ehpad Familles 42 et l’Association vieillir ensemble en citoyens (Avec).
En revanche, le Synerpa ne souhaite pas la fin de toutes les mesures sanitaires. Ainsi, alors que bon nombre de professionnels estiment que, pour faire face à la pénurie de personnels, il conviendrait de lever l’obligation vaccinale à leur encontre, Florence Arnaiz-Maumé considère que la situation ne le permet pas encore. « Nous devons rester vigilants car nous savons que le vaccin protège quelques mois, mais nous ne savons pas encore s’il n’y aura pas besoin d’une cinquième dose. Attendons donc l’hiver pour reconsidérer la chose. »