En France métropolitaine, en 2015, d’après les enquêtes Capacités, aides et ressources des seniors (Care), 1,9 million de personnes âgées sont dépendantes. Parmi elles, un quart réside en établissement d’hébergement permanent et la moitié est aidée par un professionnel à son domicile. Cette prise en charge diffère selon le lieu de résidence comme le montre le dernier dossier de la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), mis en ligne le 8 décembre.
Accès aux établissements facilités en centre-ville
Selon la Drees, « c’est dans les communes de Bretagne, des Pays de la Loire, de Bourgogne et du sud de l’Auvergne que l’offre en établissements est la plus accessible géographiquement ». Pour en arriver à cette conclusion, elle s'est appuyé sur son nouvel outil d’analyse : l'« indicateur d’accessibilité potentielle localisée » (APL). Celui-ci mesure « la plus ou moins grande facilité avec laquelle les personnes âgées susceptibles d’en avoir besoin peuvent accéder à l’offre existante (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, résidences autonomie et services d’aide et d’accompagnement à domicile [Saad]), en s’affranchissant des limites administratives des territoires ».
De manière générale, « plus de 85 % de la population âgée de 60 ans ou plus se situe à moins de 15 minutes d’un établissement », souligne la Dress. La situation s'avère plus compliquée dans les communes de l’Est, de l'Ile-de-France et du pourtour méditerranéen. L'accès aux établissements est facilité dans les centres-villes des grands pôles urbains, en dehors de celui de Paris.
L'Ile-de-France, l'Est et la Bretagne mauvais élèves
Alors que la France comptait plus de 6 700 structures d’aide à domicile en 2015, 7 % des personnes âgées n’ont aucun Saad à moins de 15 minutes de leur domicile. Plus globalement, « les communes de la diagonale Normandie-Hérault ont globalement une accessibilité géographique aux services procurant une assistance aux personnes âgées à domicile plus élevée que la médiane nationale. En revanche, celles de l’Est, d’Ile-de-France et de Bretagne ont une accessibilité plus faible à ces services », analyse la Drees.