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Violences intrafamiliales : les 15 chiffres à retenir

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Adolescence, family violence concept.

Selon la dernière étude des services statistiques du ministère de l'Intérieur, le nombre de victimes de violences sexuelles intrafamiliales a augmenté de 8 % et celles de violences physiques de 15 %.  

Crédit photo Maruba - stock.adobe.com
Le nombre de victimes de violences intrafamiliales, non conjugales, enregistrées a progressé de 14 % entre 2022 et 2023, selon la dernière étude du service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI).

Depuis 2017, le nombre de victimes de violences (1) entre membres d’une même famille, hors conjoint ou ex-conjoint, augmente chaque année, en moyenne, de 12 %. Dans un contexte de libération de la parole, l’année 2023 ne déroge pas à la règle : les services de police et de gendarmerie ont enregistré quelque 82 800 victimes de violences intrafamiliales non conjugales, soit une augmentation de 14 % en un an.

>>> A lire aussi : Quels sont les apports concrets de la loi sur les violences intrafamiliales ?

L’étude, que publie chaque année le service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché à la place Beauvau, souligne que cette évolution ne reflète pas seulement celle de la délinquance.

Elle est aussi à l'image de « la propension à porter plainte », laquelle « dépend de la nature de l’infraction, du contexte dans lequel elle a été commise, de l’évolution de la sensibilisation de la société à ces phénomènes et des conditions d’accueil et de protection des victimes, comme de prise en charge des auteurs ».

La moitié des victimes dénoncent ainsi des faits antérieurs à leur année d’enregistrement par les services de sécurité.

Violences physiques : les mineurs en première ligne

  • 63 700 victimes de violences physiques, soit une augmentation de 15 %.
  • 52 % des victimes sont des femmes.
  • 75 % étaient mineures au moment des faits.
  • Dans 30 % des cas, les violences ont entraîné une interruption totale de travail.

Violences sexuelles : les femmes, premières victimes

  • 19 100 victimes de violences sexuelles, soit une augmentation de 8 %.
  • 80 % des victimes de violences sexuelles sont des femmes.
  • 96 % des victimes étaient mineures au moment des faits.
  • Il s’agit le plus fréquemment d’agressions ou atteintes sexuelles (53 %) puis de viols ou tentatives de viol (33 %).

Les auteurs sont d'abord les parents…

  • 60 800 personnes ont été mises en cause pour violences intrafamiliales non conjugales.
  • 47 900 pour des violences physiques et 12 900 pour des violences sexuelles.
  • 75 % des auteurs sont des hommes.
  • 90 % sont majeurs.
  • 64 % des violences physiques sont commises par les parents.
  • Quand la victime est âgée de 45 ans ou plus, 88 % des violences physiques sont commises par les descendants.
  • 36 % des victimes de violences sexuelles ont déclaré qu’un de leurs parents au moins était l’auteur, 27 % leur beau-père ou leur belle-mère, 17 % un membre de leur fratrie, 8 % un de leurs grands-parents.

>>> Sur le même sujet : Comment protéger les enfants victimes de violences sexuelles ?


(1) Par violence, l’étude entend les violences physiques – allant des actes de torture ou de barbarie aux violences aggravées avec ou sans incapacité totale de travail – mais aussi sexuelles – allant du viol au harcèlement sexuel en passant par l’exploitation sexuelle et les atteintes aux mœurs. Elle exclut toutefois les homicides et tentatives d’homicides qui relèvent d’une catégorisation différente.

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