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Revalorisation des salaires : pour les professionnels de la petite enfance, le compte n'est pas bon

Crédit photo Antoine Boureau / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
La Convention d’objectifs et de gestion, qui financera la branche Famille de la Sécurité sociale entre 2023 et 2027, a été signé lundi 10 juillet. Ce texte prévoit l'octroi de 200 millions d’euros chaque année jusqu'en 2027 pour financer les revalorisations. Insuffisant selon les professionnels du secteur.

Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, a signé, lundi 10 juillet, la Convention d’Objectifs et de Gestion (COG) entre l’Etat et la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf). Ce document est capital car il détermine les objectifs et les moyens alloués pour les cinq années à venir. Parmi les priorités du gouvernement : le service public de la petite enfance, dont l’examen des dispositions législatives -portées par l’article 10 du projet de loi pour le plein emploi- vient de débuter en séance publique au Sénat.

Au total, selon le COG Etat-Cnaf, ce sont près de six milliards d’euros supplémentaires qui seront consacrés à la petite enfance d’ici la fin du quinquennat d'Emmanuel Macron. Afin de renforcer l’attractivité du secteur, 200 millions d’euros sont également prévus chaque année pour les revalorisations salariales de ses professionnels.

« Risque important de fuite de personnel »

Ces annonces, pourtant très attendues par les salariés, n’ont pas rassuré. Dans un communiqué, huit acteurs majeurs* du secteur « déplorent l’absence d’un financement intégral par l’Etat. (…) Malgré nos demandes d’un engagement financier à 100% de l’Etat, ces revalorisations ne seront financées qu’aux deux tiers par ce dernier. Qui pourra financer le tiers restant ? Certainement pas les crèches, la plupart étant déjà dans une situation de grandes difficultés financières ».

« Si l’on peut se réjouir de cette mesure qui a pour objectif d’améliorer la qualité d’accueil en rendant plus attractif ce secteur, nos organisations sont extrêmement inquiètes du risque important de fuite de personnel qui en découlera », regrettent encore les organisations. Selon ces dernières, la conséquence de ces nouvelles dispositions sera la mise en place « d’un système à deux vitesses ». Ce qu’elles jugent inacceptable.

 

>>>> Lire le communiqué des huit organisations


*Les huit organisations signataires du communiqué : l’Association Nationale des Employeurs de la Mutualité (ANEM), la Mutualité Française, Hexopée, la Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés solidaires (Fehap), la Fédération des Services à la Personne et de Proximité (Fédésap), la Fédération française des entreprises de crèches (FFEC), la Fédération nationale des associations pour la petite enfance (Fnappe) et l'Union Syndicale de Branche de l'aide à domicile (USB Domicile)

Protection de l'enfance

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