Un accueil des enfants placés « qui subit une pression inédite dans mon département », des décisions de placement « non exécutées », « une défaillance de la pédopsychiatrie qui accroit la déshérence de l’ASE », « des crises très complexes » d’enfants souffrant de troubles psychiques gérées par les personnels de l’ASE… "Nous n'avons jamais connu une telle situation". Prononcée lors de la séance du 3 avril 2024 au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale pour interpeller Sarah El Haïry sur une meilleure implication de l’Etat concernant les soins psychiatriques pour les enfants suivis, l’intervention de Laure Miller semble témoigner de son intérêt pour la protection de l’enfance.
Rien d’étonnant à ce que la députée Renaissance ait été la mieux placée de son groupe pour prendre la présidence de la commission d’enquête parlementaire sur les manquements des politiques en protection de l’enfance. Elue le 30 avril, elle doit œuvrer aux côtés d’Isabelle Santiago, députée Socialiste à l’origine de la création du comité, qui a préféré endosser le rôle de rapporteur.
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Depuis son élection le 29 janvier 2023 dans la 2e circonscription de la Marne, Laure Miller semble avoir une fibre pour les questions sociales. Preuve en est son engagement dans plusieurs groupes d’études de l’Assemblée Nationale en lien avec les populations vulnérables en général (prisons et conditions carcérales, longévité et adaptation à la société au vieillissement), et des enfants en particulier (violences intrafamiliales). Elle a également été co-signataire de la proposition de loi visant à allonger la durée de l’ordonnance de protection et à créer l’ordonnance provisoire de protection immédiate les femmes et les enfants en danger, promulguée le 18 mars 2024.
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