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Partager une escapade : bonnes pratiques avec les familles (1/6)

FRANCE - ILE D YEU- ASSOCIATION CAVAL - MAISON FAMILIALE  DE VAC

Une animatrice de la maison familiale de vacances de l'association La Caval de l'Ile d'Yeu accompagne, pour une randonnée à vélo, une mère et des enfants accueillis sur le lieu de villégiature (région Pays de la Loire, 13-07-2021).

Crédit photo Francois Lepage
Plusieurs structures qui accueillent les mineurs confiés à l’aide sociale à l'enfance (ASE) élaborent des dispositifs pour redonner une place aux parents en s’appuyant sur leurs besoins et leurs savoir-faire. La Mecs nîmoise Coste a ainsi mis en place des camps partagés où les familles et les éducs se retrouvent. Premier volet de notre série sur les bonnes pratiques à mettre en place avec les familles.

Le 10 juillet prochain, Emma, 8 ans, et Rose, 6 ans (1), partiront à l’aventure. Pas seulement grâce à la parenthèse enchantée qu’un séjour de trois jours et deux nuits dans un camping d’Anduze, dans le Gard, représente pour les fillettes. Ces deux sœurs, suivies depuis trois ans par l’aide sociale à l’enfance (ASE) dans le cadre d’une mesure SAPMN (service d’adaptation progressive en milieu naturel), vont aussi vivre une expérience hors normes mise en place par la Mecs nîmoise Coste : le camp partagé.

Proposé depuis cinq ans par la structure, ce dispositif permet aux enfants qui y sont hébergés ou suivis en milieu semi-ouvert de passer un moment convivial commun avec leurs familles respectives et des membres de l’équipe éducative, le temps d’une journée ou d’un week-end prolongé. Chaque été, des séjours réunissant une ou plusieurs de la quinzaine de familles sélectionnées sont organisés, cofinancés par les parents et l’association. D’un usager à l’autre, les objectifs varient.

A lire aussi : Protection de l’enfance : mais comment trouver un terrain d’entente avec les familles ?

Il y a deux ans, Emma et Rose étaient surtout parties pour souffler en dehors de Nîmes avec leur éducatrice, leur mère et une autre famille monoparentale, également accompagnée par son éducateur. « Cela a permis de croiser les regards entre professionnels », précise Adeline Deszez, éducatrice spécialisée. Cette fois-ci, c’est avec un père débordé par ses émotions et qui peine à tenir son rôle sans excès, leur belle-mère et le bébé de 1 an que le nouveau couple a eu, qu’elles essaieront de tisser des liens moins conflictuels. « Me découvrir au réveil ou en maillot de bain change le regard des parents, assure Adeline Deszez. En partageant des temps informels dans un contexte différent, apaisé, notre relation gagne en confiance, se détend et devient plus égalitaire. Je peux recadrer certains comportements en interagissant avec l’ensemble de la famille. »

L’occasion aussi de s’appuyer sur les savoir-faire réciproques des professionnels et des usagers, qui se complètent au lieu de se concurrencer. « Amateur de pétanque, le père sera valorisé, explique l’éducatrice. Plutôt que de l’aider à travailler sa parentalité à partir de ses manques, c’est une façon de le faire en se fondant sur ses forces. »

Notre série sur les bonnes pratiques avec les familles

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Protection de l'enfance

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