Chaque jour sur le métier… Face à une « alerte de plus », lancée à son tour par la Défenseure des droits, la Cnape reprend une fois encore son bâton de pèlerin, s’emparant de l’occasion donnée par la publication du 28 janvier de la Défenseure des droits, Claire Hédon. Laquelle selon les mots de la fédération, qui rassemble 150 associations, fait « directement écho aux revendications que nous martelons quotidiennement dans l’indifférence des pouvoirs publics » concernant la situation des enfants protégés. Ou qui du moins devraient l’être, puisque les associations dénoncent « depuis des années », « la dégradation accablante » que traverse ce « système à bout de souffle », empêchant les acteurs dédiés d’accompagner de façon adaptée les principaux concernés.
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« Face à cette inertie politique », pas question pour la Cnape de « rester les témoins impuissants d’un empilement de rapports et de recommandations sans effet ». « L’urgence n’est plus aux constats, mais à la mise en œuvre effective de solutions concrètes pour garantir la protection de chaque enfant en danger », fustige-t-elle.
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Comme le collectif des 400 000 – du nom du collectif regroupant des professionnels de la protection de l’enfance – avant elle, Claire Hédon déplore qu’« une partie des enfants accompagnés par les services de l’ASE [aide sociale à l'enfance] ont subi, et continuent de subir, des violations de leurs droits et de leur intérêt supérieur ». Alors, la fédération persiste et signe. Et met une nouvelle fois en lumière quatre « urgences limpides » :
- Une véritable politique de soutien à la parentalité doit être instaurée et financée à hauteur des besoins ;
- Tous les enfants doivent être protégés contre toute forme de violence et d'exploitation ;
- Tous les enfants confiés doivent pouvoir être accueillis sans délai, avec une prise en charge adaptée à leurs besoins et sans discrimination ;
- Tous les jeunes doivent pouvoir bénéficier d’un accompagnement vers l’autonomie, pour assurer leur insertion dans la société.
Afin d’asseoir ces revendications, la fédération annonce une prochaine mobilisation des 400 000. Après le rassemblement du 25 septembre 2024, le collectif appelle l’ensemble du secteur à se réunir le 15 mai prochain dans toute la France.
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