Un an après la promulgation de la loi relative à la protection des enfants, dite « Loi Taquet », les membres de collectif Cause Majeur ! relèvent que les inégalités territoriales en termes d’accompagnement des jeunes majeurs perdurent. Dans un communiqué, la trentaine d’associations évoque « de nombreuses situations de non-respect de la loi » selon les départements.
« Les accompagnements provisoires jeunes majeurs (APJM) restent majoritairement courts (2 à 6 mois) et sont régulièrement réduits à une simple aide financière, avec peu ou pas de suivi socio-éducatif ; trop souvent, le droit au retour n’est pas connu et donc pas ou peu appliqué et plusieurs départements n’accordent aucun APJM aux plus de 18 ans », est-il détaillé.
Manque de moyens financiers
Autre point problématique : les professionnels ne maîtrisent pas encore suffisamment le texte. Comme « la possibilité de cumuler les allocations ou non reste floue », les équipes redoutent « de faire perdre une partie de leurs ressources » aux jeunes accueillis.
Enfin, parmi les remontées de terrain préoccupantes, certaines structures expliquent devoir arrêter d’accompagner des jeunes majeurs pour pouvoir accueillir de nouveaux mineurs, faute de place.