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Enfance en danger, à quand un vrai ministère ?

Pétition Unicef "Allons enfants!"

Accroissement de la mortalité infantile, de la pauvreté, du recours à l'aide alimentaire ou aux urgences pour troubles psychiatriques... Face à ces indicateurs alarmants, l'Unicef la Dynamique pour les droits des enfants ont lancé la pétition "Allons enfants !"

Crédit photo Unicef
Alors que la création d’un haut-commissariat de l’enfance a été officialisée en Conseil des ministres le 13 février dernier - pour compenser l'absence d'un portefeuille de plein exercice - l’Unicef reste très inquiète. Une telle institution sera-t-elle suffisante pour impulser une véritable politique protectrice ?

Crise de la protection de l’enfance, offre de soins et de prévention dégradée, justice des mineurs de plus en répressive… L’Unicef et la Dynamique pour les Droits des enfants (rassemblant ONG, associations et collectifs) déplorent des réponses politiques « inappropriées et insuffisantes ». Avec 3 millions d’enfants sous le seuil de pauvreté, 2000 qui dorment dehors et 40 000 en hébergement d’urgence, l’agence des Nations Unies fustige la création d’un Haut-commissariat de l'enfance qui « n’est pas à la hauteur de la tâche ».

Derrière ces chiffres, des constats préoccupants rappelés par l'organisation et ses partenaires  : explosion des troubles psychiques chez les jeunes, absence de scolarisation pour des milliers d’enfants en situation de handicap, accès restreint à la culture et aux loisirs.

Soutenue par une centaine d'associations, collectifs et personnalités, elle réclame un ministère de l’Enfance de plein exercice, « seule condition pour faire de l'enfance une politique prioritaire dotée de moyens suffisants ». 

Un abandon politique

Création d’un haut-commissariat à l’enfance, mais avec quels moyens ? Quelles prérogatives ? « Sans budget ni pouvoir décisionnaire, ce n’est pas suffisant », selon l'Unicef. « Nous vivons dans un pays où 3 000 mesures de protection ordonnées pour des enfants en danger ne sont pas exécutées faute de moyens », dénoncent les signataires du communiqué.

Pire. « L’enfance est absente des débats politiques ». En l’absence de ministère dédié, les décisions sont éparpillées entre plusieurs portefeuilles. Résultat ? Une action publique « morcelée et inefficace ». Les associations et collectifs engagés sont clairs : il faut un grand ministère de l’Enfance, doté de moyens et d’un véritable pouvoir d’action: « Un chef d’orchestre pour coordonner une politique globale et ambitieuse » car « les enfants devraient être les premiers protégés par l’action publique ».

>>> à lire aussi : De la communication en attendant le haut-commissaire…

Une Convention citoyenne pour donner la parole aux enfants

Et si on écoutait enfin les premiers concernés ? Les signataires invitent « chaque citoyen, parent, éducateur, professionnel de l’enfance, à exiger des mesures concrètes ». Comment ? En organisant une grande Convention citoyenne sur l’enfance pour « permettre aux citoyens et aux jeunes eux-mêmes de s’exprimer et de construire les politiques publiques qui les concernent ».

Les grands axes sont connus :

  • garantir l’application de la Convention internationale des droits de l’enfant, 
  • éradiquer la pauvreté infantile, 
  • protéger les jeunes contre toutes formes de violences, 
  • revitaliser les services publics et assurer un avenir viable aux générations futures.

>>> Retrouvez le communiqué de l'Unicef ici :  Pour un grand ministère de l’Enfance et une Convention citoyenne : Allons enfants !

Protection de l'enfance

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