1. Le fil rouge. Rédigé pendant le séjour, il retrace sous forme de génogramme les événements saillants, grandes décisions et rencontres marquantes qui émaillent la vie de l’enfant, de la grossesse de sa mère jusqu’à la fin du placement dans la pouponnière. Il permet à l’enfant de reconstituer son histoire pour pallier son absence de souvenirs et mieux comprendre les décisions prises par chaque acteur. Il est accompagné d’un album photo.
2. Le portage. Certains enfants ont besoin de repasser par des expériences sensorielles, des étapes de tout-petits qu’ils n’ont pas forcément vécues. Le fait d’être porté en écharpe ou en porte-bébé même à 2 ou 4 ans leur offre une attention privilégiée, les sécurise et leur redonne confiance en eux et dans les adultes, pour se construire, aller vers autrui et explorer leur environnement.
3. La salle Snoezelen. Encadré par Hugo Trotti, éducateur, à la suite d’une formation ad hoc, cet espace sensoriel est à l’origine utilisé pour des enfants en situation de handicap. Matières, assises et lumières variées (fibres optiques, colonnes à bulles) assurent un temps d’échange privilégié avec l’adulte, mais aussi d’apaisement ou de stimulation sensori-motrice en fonction des besoins et du rythme de chacun.
>>> Pour en savoir plus sur cette expérience : Pouponnière : les bébés et les parents d’abord !
Un financement complété par des dons privés
La majeure partie des financements de Notre Abri provient des subventions de l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE), organisme public belge chargé des pouponnières. Cette enveloppe, d’un montant de 1,465 million d’euros en 2022, se révèle insuffisante pour le coût des deux principaux postes : le personnel (1,643 million) et des frais de fonctionnement (294 000 €). Le déficit structurel (350 000 €) est comblé par des donations privées ou d’entreprises.
Chaque année, des événements sont organisés par le directeur et le conseil d’administration pour favoriser le mécénat autour de projets précis, comme la rénovation des bâtiments ou la création de l’école « L’Escalade ». En 2022, par exemple, une séance d’enchères et un spectacle ont été imaginés pour inciter aux dons. En octobre, une course de vélo des mécènes a permis d’engranger presque 100 000 €.