« A quoi bon célébrer l’anniversaire d’une loi si son application n’intéresse personne ? » Trois ans après la loi « Taquet » du 7 février 2022, le collectif des 400 000, qui rassemble près de 70 structures, invite à regarder la situation en face. « Ouvrons les yeux : la protection de l’enfance reste une promesse non tenue. »
Depuis cette date, pas moins de 12 rapports « alarmants » se sont succédé, soit 1 800 pages et 400 recommandations, comptabilise le collectif dans un communiqué. Derniers en date, en janvier, ceux du Défenseur des droits et de la Caisse des dépôts.
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Pour quel résultat ? « Derrière les discours, la situation est accablante », écrit le collectif qui énumère les mesures non exécutées, les enfants « ballottés » d’un lieu de placement à l’autre, l’offre de soins spécialisés « indigente », les inégalités territoriales et l’accompagnement défaillant qui en découle, la saturation des structures d’accueil ou encore la précarité qui guette les jeunes majeurs dès la sortie des dispositifs de l’ASE (aide sociale à l'enfance).
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« Trêve de mots, place à l’action collective ! », enjoint le collectif. Il appelle à la mobilisation de l’ensemble du secteur associatif et de la société civile le 15 mai 2025 dans au moins sept villes de France : Paris, Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon, Marseille et Toulouse.
Le 25 septembre dernier, la mobilisation des 400 000 avait réuni entre 2 000 et 3 000 personnes dans les rues de Paris.
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