Plus de 50 organisations se sont déjà associées à la mobilisation initiée par la Convention nationale des acteurs de la protection de l’enfance (Cnape). Le collectif des 400 000, nommé d’après le nombre d’enfants actuellement en besoin de protection, appelle à un regroupement le 25 septembre prochain. L’idée derrière ce rassemblement est avant tout de dénoncer l’état de la protection de l’enfance aujourd’hui en France.
- 77 % des juges des enfants ont déjà renoncé, en 2024, à prendre des décisions de placement d'enfants en danger dans leur famille, en raison d'une absence de places ou de structures adaptées (source Syndicat de la magistrature).
- Le juge a été saisi d’affaires concernant 112 919 mineurs en danger.
- En 2023, 3 000 enfants vivent à la rue.
- 3 350 enfants sont sur liste d’attente de leur mesure de placement.
- 8 000 personnes anciennement placées sont sans domicile fixe.
- 10 000 jeunes sont abandonnés à leur majorité.
- 51 764 victimes mineures de violences physiques commises dans un cadre intrafamilial sont concernées par une plainte.
- 60 mineurs sont décédés de mort violente au sein de leur famille.
- Au 20 août 2024, 28 659 enfants étaient hébergés à l’hôtel, dont 8 333 sont âgés de moins de 3 ans.
- En 2024, le budget voté pour l’hébergement d’urgence est de 1,3 milliard d’euros, soit 100 millions de moins que l’année précédente.
>>> A lire aussi Protection de l’enfance : Les 400 000 veulent frapper un grand coup
Ces chiffres, recensés par le collectif des 400 000, l’Unicef en collaboration avec la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), ainsi que l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), montrent à quel point le secteur de la protection de l’enfance est en danger. Par ailleurs, ils attirent l’attention sur les défaillances collectives qui ont eu lieu dans ce domaine.
La mobilisation du 25 septembre 2024 débutera à 13 h, esplanade des Invalides.