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Assistants familiaux : le département du Loiret met les bouchées doubles

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Face au manque d’attractivité du métier d’assistant familial, le Loiret (45) parie sur des mesures qui allient incitation financière et renforcement de l’accompagnement tout au long de la carrière. Votées le 15 juin 2023, celles-ci prendront effet à compter du 1er juillet prochain.

La pénurie d’assistants familiaux n’épargne aucun territoire français, mais, dans le Loiret, le département met les bouchées doubles pour en attirer davantage. L’objectif : recruter un peu plus d’une centaine de nouvelles familles d’accueil qui viendront s’ajouter aux 292 assistants familiaux déjà en exercice. « Ils sont une réponse essentielle pour la prise en charge des enfants confiés, et il est important qu’ils soient reconnus à leur juste valeur. Cela passe par une incitation financière mais aussi par un ensemble de mesures qui permettent de prendre en compte l’évolution de la profession et les exigences qui y sont liées », précise Stéphanie Glenisson, responsable de l’unité accueil familial (UAF) au département.

Parmi les mesures adoptées le 15 juin dernier :

  • l’amélioration de la rémunération permettra aux assistants familiaux accueillant un deuxième enfant de percevoir 17 % de plus que le minimum légal, soit 2 995 €. Au troisième enfant, ils toucheront un salaire brut de 3 800 €, soit 13 % de plus que ce qui est prévu par la loi. Pas de changement en revanche pour les familles qui reçoivent un seul enfant. « On veut pouvoir augmenter le nombre d’enfants qu’on peut confier et éviter le cumul d’employeurs, traduit Stéphanie Glenisson. L’idée c’est que les assistants familiaux soient dédiés au Loiret. » Dédiés à leur département mais pas forcément contraints à leur métier. Car ceux accueillant des enfants âgés de 3 à 18 ans, inscrits dans un parcours de scolarité ou de formation professionnelle, auront la possibilité d’exercer une autre activité professionnelle en parallèle ;
  • la mise en place, pour tous les assistants familiaux, d’un repos mensuel d’une durée de 48 à 72 heures consécutives. Congé qui pourra être pris en week-end ou en semaine sur les jours d’absence avec nuitées des enfants ou grâce à un relais. Le Loiret, déterminé à introduire plus de souplesse dans les conditions d’exercice, acceptera également de maintenir le salaire à hauteur de 80 % en cas de refus d’accueil d’un assistant familial. Ceci vaut cependant pour le premier refus. Au second, la rémunération sera suspendue ;
  • un assistant familial accueillant un enfant de plus de 12 ans sera indemnisé 19 € par jour (4,7 fois le minimum garanti) au lieu de 15,5 € pour les frais d’entretien ;
  • l’indemnité de sujétion exceptionnelle pour l’accompagnement spécifique d’enfants en situation de handicap, calculée sur cinq taux différents (au lieu de deux légaux), s’élèvera désormais à 1 036 € contre 276 € précédemment. Par ailleurs, la prime d’ancienneté mensuelle, accordée à partir de trois années d’exercice et comprise entre 70 € et 322 €, sera pérennisée ;
  • l’unité d’accueil familial se dotera d’un psychologue et d’un éducateur spécialisé supplémentaires, dont le rôle sera d’accompagner les assistants familiaux tout au long de leur carrière. Il s’agira pour l’équipe, qui comptera alors trois psychologues et trois éducateurs spécialisés, de renforcer sa présence aux côtés des professionnels de l’accueil en se rendant notamment à leur domicile, en organisant des analyses de pratique ou encore en les orientant vers des formations spécifiques.

Un minimum au regard du rôle central que jouent les familles d’accueil auprès des enfants protégés.

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