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Accueil du jeune enfant et Covid-19 : les nouvelles recommandations laissent les professionnels perplexes

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Crédit photo Jean-Michel Delage / Hans Lucas via AFP
Le 7 janvier, la direction générale de la cohésion sociale (DGCS) a rendu publique l'actualisation des recommandations spécifiques à l’accueil des jeunes enfants face à la nouvelle vague de Covid-19. Ces mesures, entrées en vigueur dès la publication du protocole, sont jugées insuffisantes par les organisations de professionnels qui appellent à la grève le 13 janvier.

Les recommandations nationales du 15 décembre, relatives aux modes d’accueil des moins de 6 ans, ont enfin été actualisées. Un document très attendu pour sortir les professionnels du flou sur la gestion de l’isolement, des cas contacts, et les mesures de distanciation chez les assistantes maternelles, en maison d'assistante maternelle (MAM) et en établissement d’accueil du jeune enfant (EAJE). Objectif : « concilier continuité de l’activité des modes d’accueil des jeunes enfants et lutte active contre la propagation du virus ». Trois niveaux épidémiques sont à retenir pour la petite enfance. Actuellement en métropole, le niveau 2 est activé.

Parmi les mesures à retenir pour les professionnels :

• l’interruption de l’accueil pour une durée de 7 jours en présence de trois cas confirmés issus de fratries différentes dans une période de 7 jours dans une unité d’accueil. En cas de non-brassage, cette mesure ne s’applique qu’aux enfants de l’unité d’accueil ou de la MAM dans lequel évoluaient les cas positifs ;

 dès qu’un professionnel avec vaccination complète ou un enfant de moins de 12 ans est testé positif à la Covid-19, un isolement de 7 jours pleins est requis à partir de la date de début des symptômes, si le cas est symptomatique, ou à partir de la date du prélèvement positif dans le cas contraire. Ce délai peut être raccourci avec un test antigénique ou PCR négatif, réalisé le 5e jour, et en l’absence de symptômes depuis 48 heures ;

 si un professionnel sans vaccination – ou avec une vaccination incomplète – est testé positif à la Covid 19, un isolement de 10 jours pleins est requis à partir de la date de début des symptômes si le cas est symptomatique, ou à partir de la date du prélèvement positif si le cas est asymptomatique. Celui-ci peut être ramené à 7 jours avec un test antigénique ou PCR négatif, réalisé le 7e jour, et en l’absence de symptômes depuis 48 heures.

Du côté des enfants :

 les enfants cas contacts peuvent retourner dans leur lieu d’accueil après la réalisation d’un test antigénique ou PCR négatif, réalisé à J0. Les parents doivent attester du résultat du test. Il n’est pas obligatoire mais seulement recommandé de réaliser un nouveau test à J+7. En l’absence de test, l’enfant ne pourra être accueilli pendant une semaine ;

 la même règle s’impose si un enfant est cas contact d’une personne de son foyer : il n’est plus soumis à 17 jours d’isolement comme précédemment ;

 les très jeunes enfants cas contacts ne sont pas contraints de réaliser deux autotests à J+2 et J+4, après leur test antigénique à J0.

Les professionnels regrettent le manque de concertation

Cette actualisation tardive des recommandations laisse les professionnels désemparés et en colère. D’après Stéphane Fustec de la CGT Ass Mat, « ce nouveau protocole n'a donné lieu, une fois de plus, à aucune concertation avec les organisations syndicales et professionnelles pourtant les mieux à même de contribuer à l'élaboration de préconisations adaptées au secteur de l'emploi à domicile ». Il regrette ainsi sur son blog que de nombreuses situations rencontrées au quotidien ne soient pas prévues et restent sans réponse de la part de l’administration et des cellules de crise. « A quand des consignes adaptées pour des assistant(e)s maternel(le)s qui exercent au sein de leur propre domicile, prennent des risques pour leur propre santé mais aussi pour celle de leur famille ? » 

Dans un communiqué, les organisations syndicales représentatives des assistants maternels – CGT, FO, UNSA, CFDT et CSAFAM – appellent à la grève le 13 janvier, pour « alerter le gouvernement sur les conséquences directes du nouveau protocole et de la dégradation des conditions de travail des salariés mais aussi des conditions d’accueil des jeunes enfants ». L’intersyndicale a également adressé un courrier au secrétaire d’Etat chargé de l’enfance et des familles, Adrien Taquet, pour trouver des réponses rapides et concrètes à cette situation.

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