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En Corrèze, un service d’aide à domicile se dote de pairs accueillants

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zwei im Rollstuhl

Photo d'illustration.

Crédit photo Peter Atkins - stock.adobe.com
Le service d’accompagnement à la vie sociale de Corrèze, géré par APF France handicap, crée un dispositif d’accueil des nouveaux bénéficiaires par des usagers. Cinq volontaires vont jouer un rôle d’interface entre personnes accueillies et professionnels. Une façon de développer l’autonomie de tous.

 

Il s’avère parfois complexe pour un nouveau bénéficiaire d’intégrer un service d’aide à domicile, le temps d’admettre la survenue d’un handicap ou la dégradation d’un état de santé, ou encore d’affronter la difficulté à comprendre certains termes employés… Aussi le service d’accompagnement à la vie sociale (SAVS) d’APF France handicap de Corrèze a-t-il imaginé de mettre en place des pairs accueillants. A l’instar d’ Yves Loche, retraité, en situation de handicap à la suite d’un accident de la circulation alors qu’il était encore en activité : « Je me conçois comme une interface entre les usagers et les professionnels. Même s’ils sont bien formés, ils manquent souvent de temps pour expliquer les choses. Alors, puisque nous avons déjà franchi un certain nombre d’étapes, nous pouvons simplifier certains termes et rassurer. »

Lancée par Sandrine Bussières, directrice du service, l’initiative mène ses premières actions concrètes cet automne, en retard de quelques mois en raison de la crise sanitaire. Cinq volontaires ont été choisis pour représenter la diversité des situations et implantés sur l’ensemble du territoire rural, au sein duquel les déplacements peuvent s’avérer malaisés. Outre Yves Loche, deux aidantes et deux personnes atteintes d’une maladie neurologique seront les premiers pairs accueillants.

 

Un projet à co-construire

« Il n’est pas facile de créer un collectif au sein d’un service d’aide à domicile, qui plus est en territoire rural, note Sandrine Bussières. Mais nous voulions inciter les usagers à co-construire avec nous le projet du service. Nous voulions aller plus loin que de simples rencontres d’expression ou que le remplissage du questionnaire de satisfaction. Ainsi, nous favorisons l’autonomie des personnes, leur autodétermination, et cela les responsabilise. » Quant aux équipes, poursuit la dirigeante, cela renforce leur posture professionnelle : « Nous sommes aux côtés des usagers, en soutien. » Chaque année, les 11 salariés (assistant social, éducateur spécialisé, psychologue, chargé d’insertion…) voient une quinzaine d’hommes et de femmes entrer et sortir du service. La file active compte 85 usagers en moyenne et une centaine de personnes est accompagnée au total.

Les pairs accueillants commencent à être formés et disposeront d’un film, en cours de finalisation, pour présenter le service aux nouveaux bénéficiaires. Cela leur donnera un cadre d’intervention. Alors que les SAVS sont financés par les départements, et non par les agences régionales de santé, celle de Nouvelle-Aquitaine soutient cette innovation. Une première, au sein d’APF France handicap. Pour la mettre en place, Sandrine Bussières dit s’être inspirée des patients experts du système hospitalier. Son idée, désormais : modéliser, afin que le projet se développe à une plus grande échelle du territoire national.

Inspirations d’ici…

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