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Lutte contre la pauvreté : un bilan d’étape mitigé pour la petite enfance

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Photo d'illustration.

Crédit photo Karine Pierre / Studio Hans Lucas via AFP
Le bilan de la stratégie nationale de prévention et de lutte contre la pauvreté, lancée en septembre 2018, affiche un retard par rapport aux objectifs initiaux de développement des modes d’accueil pour les enfants des familles précarisées.  

« La lutte contre les inégalités sociales dès le premier âge et la reproduction de la pauvreté de génération en génération » est l’une des orientations prioritaires de la stratégie pauvreté.

Dans le bilan présenté en conseil des ministres le 13 octobre, les membres de la délégation interministérielle estiment « encourageants » les premiers résultats de ces trois années, tout en soulignant la nécessité de continuer leur travail.

Retards

Faciliter les modes d’accueil pour tous au cours de la petite enfance est, de longue date, identifié comme l’un des leviers les plus efficaces pour lutter contre les inégalités de destin : seulement 9 % des familles les plus pauvres ont accès à un mode de garde formel – accueil collectif, assistante maternelle ou garde à domicile –, contre 68 % des familles les plus riches.

Ainsi, « 8 927 places de crèches ont été créées en France depuis 2018, dont 570 en quartiers prioritaires de la ville et 917 en zones de revitalisation rurale ». Or la convention d’objectifs et de gestion (COG) signée en 2018 par Agnès Buzyn, ex-ministre de la Santé , Isabelle Sancerni, présidente du conseil d’administration de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), et Vincent Mazauric, directeur général de la Cnaf, affichait un objectif de création de 30 000 nouvelles places en crèches d’ici 2022. Un objectif revu à la baisse à 15 000 places en octobre 2020, la crise sanitaire et les élections municipales ayant ralenti des décisions reposant pour partie sur les exécutifs municipaux.

Si le gouvernement estime que « la dynamique de création de places en crèches reprend sous l’effet des mesures correctrices du plan “Rebond” de la Cnaf » adopté en début d’année, son effet reste mesuré : 72 % de l’enveloppe budgétaire ont déjà été engagés pour la création de 4 000 nouvelles places.

En ce qui concerne les crèches à vocation d'insertion professionnelle (Avip), leur nombre s’élève aujourd’hui à 144 alors que le plan en prévoyait 300.

Du côté des territoires en manque de mode d’accueil pour les familles précaires, 21 projets innovants « Accueil pour tous » ont été sélectionnés dans 15 territoires au taux de pauvreté moyen de 32 %.

 « Bonus de mixité sociale » 

Le « bonus de mixité sociale » destiné à « compenser pour les établissements d’accueil la moindre participation des familles » a permis la compensation partielle de 73 100 places, sachant que l’objectif pour 2022 est de permettre l’accueil de 90 000 enfants de familles défavorisées. Il est donc aujourd’hui rempli à 81 %.

Le bilan évoque également l’objectif de former 600 000 professionnels de la petite enfance, inclus dans le plan « Ambition enfance égalité ». Des conventions ont été signées « avec les opérateurs de compétences (Opco) et les branches concernées, dans lesquelles l’Etat s’est engagé à hauteur de 26,7 millions d’euros pour 2020-2022 ». Des appels à projets régionaux ont été lancés. Résultat : 32 600 formations ont pour l’instant été prises en charge financièrement. Soit à peine 10 % de plus que le chiffre initialement avancé par le gouvernement. 

 

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