La mise en application de la réforme dite Norma (Norme d’accueil) inquiète les gestionnaires et professionnels de terrain du secteur de la petite enfance. Dans un communiqué publié le 4 juillet, l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (Uniopss) appelle à allonger les délais dont disposent les structures pour se mettre aux normes.
« Avec plusieurs textes encore manquants au début de l’été, la mise en conformité avec la réglementation attendue pour septembre 2022 de la part des établissements d’accueil du jeune enfant et de soutien à la parentalité est irréalisable », écrit ainsi l’Uniopss.
Des enjeux sans précédent
Le contexte particulièrement difficile que traversent actuellement les champs du social et du médico-social, ajoute à la complexité de la mise en place de la réforme, entrée en vigueur en septembre 2021. « Professionnels et bénévoles sont en souffrance, confrontés à des enjeux sans précédent (crise sanitaire, difficultés de recrutement…), pointe le communiqué. Les établissements d’accueil du jeune enfant et de soutien à la parentalité sont ainsi pris en étau entre difficultés majeures et évolutions accélérées pour respecter le nouveau cadre réglementaire. »
Prévue par la loi d’accélération et de simplification de l’action publique (Asap), la réforme Norma a pour objectif d’instaurer des règles communes pour améliorer l’accueil des jeunes enfants. Elle s’inscrit dans la continuité du rapport des 1000 premiers jours.