Recevoir la newsletter

L'Unicef lance un diagnostic des mineurs isolés étrangers présents dans le Calaisis

Article réservé aux abonnés

Près de trois mois ont passé depuis l'ordonnance rendue par le tribunal administratif de Lille - confirmée par une décision du Conseil d'Etat après que l'Etat a fait appel du premier jugement - enjoignant aux pouvoirs publics de mettre en oeuvre des mesures sanitaires d'urgence pour améliorer les conditions de vie des migrants à Calais (Pas-de-Calais) mais également de "procéder, dans un délai de 48 heures, au recensement des mineurs isolés en situation de détresse et de se rapprocher du département du Pas-de-Calais en vue de leur placement", rappellent Médecins du monde, l'Unicef France et le Secours catholique dans un communiqué diffusé jeudi 28 janvier.
Or "il s'avère que cette protection n'est toujours pas mise en oeuvre", poursuivent-elles. Les équipes de Médecins du monde rencontrent ainsi "quotidiennement, à Calais et à Grande-Synthe, des mineurs isolés vivant dans une situation sanitaire très préoccupante et en proie à des violences régulières". Les trois organisations déclarent par ailleurs constater "des défaillances manifestes en matière de protection de l'enfance et de suivi sanitaire" (pas d'intervention de l'aide sociale à l'enfance, saturation du foyer de France terre d'asile basé à Saint-Omer et absence de campagnes de vaccination de routine).
"Sans se substituer aux obligations de l'Etat français", l'Unicef France annonce donc qu'elle lance "un diagnostic sociologique" sur les mineurs isolés étrangers (MIE) présents dans le Calaisis et les territoires voisins dans le département du Nord. Cette étude va être menée pendant six mois par l'association Trajectoires, en partenariat avec l'Unicef Grande-Bretagne et le soutien de la Fondation EDF, et "devrait permettre d'obtenir une meilleure évaluation de la situation et des principales difficultés auxquelles sont confrontés les différents groupes d'enfants non accompagnés". Ce diagnostic devrait donner lieu à un premier bilan début mars et des "recommandations opérationnelles en seront issues en vue d'une meilleure protection de cette population vulnérable", précisent les trois associations.
Celles-ci s'inquiètent également des "conditions sanitaires dans la lande et exigent a minima une couverture vaccinale de routine dans un contexte de résurgence de la rougeole qui demeure une maladie potentiellement grave pour des personnes vivant dans la précarité". Elles demandent donc à nouveau à l'Etat de prendre "des mesures de protection claires à destination des MIE, que ce soit dans les centres d'accueil et d'orientation (CAO), le centre d'accueil provisoire (CAP) et surtout dans le reste du camp où près d'une centaine d'enfants non accompagnés sans suivi et protection spécifiques ont déjà été recensés".

E. C.

Protection de l'enfance

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur