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Justice et protection des enfants : l’appel des professionnels aux candidats à l’élection présidentielle

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Crédit photo Boris Horvat /AFP
Dans une tribune diffusée le 31 mars sur le site Francetvinfo.fr, 250 professionnels et militants dénoncent la « dégradation du service public de la justice des enfants et de la protection de l’enfance » et appellent les candidats à l’élection présidentielle à se positionner sur ces questions.

C’est un nouvel appel que viennent de lancer, une fois de plus, les professionnels et militants de la protection de l’enfance et de la justice des mineurs. Dans une tribune publiée dix jours avant le premier tour de l’élection présidentielle, ils regrettent l’absence de ces questions dans le débat démocratique, et demandent aux candidats de s’en saisir.

Manque de moyens et désengagement de l’Etat

« Manque criant de moyens » ; désengagement de l’Etat qui, contrairement aux ambitions et aux discours affichés, aurait laissé perdurer une organisation dans laquelle les départements, chefs de file de la protection de l’enfance, ne seraient tenus à aucun standard en la matière ; création d’un code de la justice pénale des mineurs « guidé par des logiques gestionnaires et comptables », qui aurait conduit à « l’accélération des procédures judiciaires au détriment du temps éducatif  » et entériné la logique de primauté de l’éducatif sur le répressif... C’est toute une vision de l’enfant et de sa protection qui serait gravement mise en cause aujourd’hui.

« Depuis trop longtemps, déclarent-ils, les politiques libérales ont déconstruit l’Etat social au profit de politiques sécuritaires renforçant les mesures pénales et leur mise en œuvre, au détriment d’un travail de fond, en amont. »

La PJJ cantonnée au suivi pénal

En témoigne la séparation des publics dépendant de la protection de l’enfance de ceux relevant de la justice pénale des mineurs. En effet, la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) ne peut désormais plus intervenir en assistance éducative en milieu ouvert (AEMO) auprès des adolescents : « Faute d’intervention adaptée en temps utile, (...) certains jeunes se retrouvent confrontés à la justice sous le volet pénal, faute d’avoir pu éviter les passages à l’acte délinquants par des mesures de prévention. »

Pour un cadre commun, protecteur et éducatif

Les signataires revendiquent donc « la remise en place d’un cadre commun pour que les enfants et adolescents soient avant tout considérés comme des êtres en devenir ayant droit à la meilleure des protections ». Ils réclament pour cela un « dispositif législatif efficient » et des moyens humains suffisants ; un « redéploiement des budgets des structures d’enfermement au profit des structures éducatives » ; un champ de compétence civil pour la PJJ, afin qu’elle puisse de nouveau agir en prévention pour les publics les plus fragiles ; enfin, un « code de l’enfance » protecteur et éducatif, incluant le civil et le pénal.

 

Protection de l'enfance

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