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Accompagnement des jeunes majeurs : la marge de progression reste importante

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En 2018, seuls 36 % des jeunes de l’ASE bénéficiaient d'une prise en charge entre 18 à 21 ans.

Crédit photo finwal89 - stock.adobe.com
Protection de l'enfance - Dans un document publié le 6 janvier, la Cnape dresse un état des lieux de l’accompagnement des jeunes majeurs en France. Face aux grandes disparités observées d’un département à l’autre, la fédération préconise d’instaurer un droit à la mobilité et un droit à l’expérimentation.

« Aujourd’hui, les disparités territoriales dans l’attribution, la durée et la teneur des aides à destination des jeunes majeurs ne permettent pas de leur garantir une aide adaptée à leurs besoins et équitable selon le département dans lequel ils se trouvent », pointe la Cnape (Convention nationale des associations de protection de l'enfant) dans un état des lieux publié le 6 janvier. Ces inégalités de traitement, déjà mises en lumière dans une enquête menée de 2019 à 2020 pour la direction générale de la cohésion sociale (DGCS), engendrent des déplacements d’un territoire à un autre. Pour bénéficier des places en APJM (accueil provisoire jeunes majeurs) et en AEDJM (aide éducative à destination des jeunes majeurs), de nombreux jeunes sont, en effet, contraints de quitter leur département.

En résultent des ruptures de parcours chez ces personnes qui ne sont par ailleurs pas assurées de conserver leur contrat jeune majeur. Face à cette problématique, la Cnape préconise la mise en place d’accompagnements adaptés au sein de tous les départements pour répondre aux besoins des jeunes, mais également l’instauration d’un droit à la mobilité afin que « chaque jeune puisse vivre dans le territoire de son choix ».

Inclure davantage la dimension du soin

Autre droit défendu par la fédération, celui de l’expérimentation. Cela pourrait permettre aux jeunes majeurs de bénéficier d’un accompagnement de l’aide sociale à l’enfance (ASE), même après l’avoir refusé dans un premier temps. « Beaucoup de jeunes sont lassés de l’étiquette “protection de l’enfance” et n’ont pas forcément envie de bénéficier d’un accompagnement par l’ASE à leur majorité, analysent les auteurs de la note. Il faut impérativement leur permettre un droit à l’expérimentation et leur laisser la possibilité de revenir sur cette décision s’ils le souhaitent. »

Par aileurs, il est rappelé l’importance de mettre en place le projet pour l’enfant (PPE) et l’entretien préparatoire à l’autonomie au minimum un an avant la majorité du jeune, en incluant tous les partenaires impliqués dans son accompagnement. Enfin, la dimension du soin n’est pas suffisamment prise en compte aux yeux de la Cnape qui rappelle que de nombreux jeunes souffrent de troubles psychiques, et parfois psychiatriques, en raison de leur parcours. L’enjeu est donc de les repérer le plus tôt possible. Pour cela, il est préconisé de créer des commissions réunissant les professionnels du soin et de l’éducatif et de s’appuyer sur des bilans psychologiques réguliers.

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