43. C’est le nombre de détenus ayant reçu la première injection de vaccin contre la Covid-19 au 3 février. « Pour la vaccination en milieu carcéral, la doctrine gouvernementale est identique à celle du reste de la population française », annonce la chancellerie, le 5 février.
En clair, les détenus âgés de plus de 75 ans, au nombre de 204, et ceux atteints de facteurs de comorbité seront vaccinés en priorité. Il en est de même pour les membres du personnel exerçant en milieu carcéral. Ce sont les organisations de santé locales qui sont en charge leur répartition.
Ces dispositions répondent à la demande de la contrôleure générale des lieux de privation de liberté, qui, dans un courrier adressé au ministre de la Justice en janvier, demandait des mesures spécifiques pour protéger les personnes en détention.
Respect des gestes barrières
« Le port du masque est aujourd’hui obligatoire pour l’ensemble des personnels et des détenus dès la sortie de cellule en complément des règles d’hygiène très strictes (nettoyage systématique et régulier des zones d’accès et des espaces) et des mesures barrières observées depuis le début de la crise », indique Eric-Dupont Moretti, le garde des Sceaux, dans un courrier de réponse daté du 1er février.
De la même manière, pour les parloirs qui ont été maintenus, le port du masque s’impose aussi. Les accès aux unités de vie familiale et aux parloirs familiaux sont, quant à eux, suspendus depuis l’été dernier.
Concernant les activités des détenus, selon la chancellerie, si les gymnases et les salles de musculation sont fermés, les promenades et les activités en plein air restent autorisées, entre mêmes personnes.
Propagation contenue
La situation sanitaire en détention fait par ailleurs état de 123 détenus positifs le 2 février. « Ce qui équivaut à 0,2 % de la population carcérale », précise la chancellerie.
Pour rappel, deux cas de décès de détenus atteints de la Covid-19 sont dénombrés depuis le début de la crise.
Pour ce qui est de la surpopulation carcérale, le ministre de la Justice se veut rassurant. « Sous l’effet conjugué du nombre d’écrous et de l’application de dispositifs de libération des détenus prévus par l’ordonnance du 25 mars 2020, nos détentions ont connu une baisse sans précédent de la population pénale. » Il rappelle aussi qu’il compte veiller à l’application de la politique de régulation carcérale qui repose sur le développement des alternatives à l’incarcération, en particulier pour les courtes peines d’emprisonnement.
Le 21 janvier dernier, la densité carcérale au sein des maisons d’arrêt était malgré tout de 117 % et la moyenne pour l’ensemble des établissements pénitentiaires de 104 %.
