Les aides médico-psychologiques sont les professionnels les plus représentés dans les établissements sociaux et médico-sociaux (ESMS) accueillant des personnes polyhandicapées, révèle le Groupe polyhandicap France (GPF) dans sa dernière enquête métiers, réalisée en 2011 auprès de 184 établissements accueillant des adultes et enfants polyhandicapés.
Part des AMP variable selon les ESMS
On recense ainsi un ratio moyen de 1,3 ETP d'AMP par place agréée polyhandicap, sachant que le ratio moyen tous professionnels confondus est de 1,21 ETP.
La représentation des AMP varie cependant selon le type d'établissement : leur ratio est plus important dans les maisons d'accueil spécialisé (MAS) où l'accueil se fait essentiellement en internat, mais moins élevé dans les instituts médico-éducatifs (IME) dont plus de la moitié offrent des accueils de jour.
Enfin, le ratio d'AMP pour les Sessad et les Samsah "est presque nul, les soins d'assistance étant assurés par les familles".
Après les AMP, les métiers les mieux représentés sont les aides soignants et les éducateurs spécialisés.
Les structures pour enfants mieux dotées
Le ratio moyen d'encadrement varie quant à lui "significativement selon le type d'établissement", en lien avec le type d'accueil, de 0,41 ETP par place agréée dans les Samsah à 1,48 dans les foyers d'accueil médicalisé (FAM).
Autre constat du GPF : dans l'ensemble, les établissements pour enfants sont mieux dotés que les établissements pour adultes, qu'il s'agisse des postes paramédicaux et médicaux, mais également, s'agissant du secteur socio-éducatif, des postes d'éducateurs spécialisés et, "dans une moindre mesure", des postes de moniteurs éducateurs, de candidats élèves, et d'animateurs.
Recours à l'externalisation
En matière de difficultés de recrutement, un établissement sur deux a un poste non pourvu, une proportion qui atteint 70 % dans les MAS, 60 % dans les Sessad et les IME, et 40 % dans les FAM.
Dans le secteur socio-éducatif, les postes non pourvus sont essentiellement ceux d'AMP et d'éducateurs spécialisés, tandis que dans le paramédical, les manques concernent avant tout les kinésithérapeutes, puis les orthophonistes, les infirmiers, les psychomotriciens, les aides-soignants et les ergothérapeutes.
L'enquête métiers révèle également que face à ces besoins de recrutement, les établissements ont un "recours important à l'externalisation" : 39 % ont ainsi déclaré y avoir eu recours, une pratique qui représente 5,7 % de l'ensemble des postes budgétés.
L’externalisation prend des formes variées (interim, vacations, paiement à l'acte...), tandis que "la majorité des établissements (95 %) ont eu recours à des stagiaires, la plupart du temps non rémunérés (dans 72 % des cas)" et que plus d'un sur deux a également fait appel à des contrats aidés.
"Evolution et perspectives de recrutement dans les établissements médico-sociaux accueillant des personnes polyhandicapées", enquête métiers du Groupe polyhandicap France, février 2013, synthèse en ligne sur le site du GPF.
E.C.
