Mauvais état sanitaire des enfants lors de leur admission dans le dispositif de protection de l’enfance, difficulté d’accès aux soins, insuffisance ou mauvaise qualité du suivi médical, les constats ne manquent pas pour légitimer l’expérimentation PEGASE.
L’objectif de ce programme de santé publique est ainsi d’améliorer leur prise en charge en santé alors qu’ils bénéficient d’une mesure de protection de l’enfance (accueil collectif, famille d’accueil, suivi à domicile). Durant 5 ans, cette expérimentation devrait permettre le suivi de santé renforcé pour 2450 enfants pris en charge par l’ASE et issus de 15 pouponnières sociales volontaires dont 14 sont adhérents au Groupe des établissements publics sociaux et médico-sociaux (GEPSo).
Le protocole PEGASE repose sur la transposition du modèle du suivi des prématurés et enfants vulnérables vers la population des enfants pris en charge en Protection de l’enfance, comme il est possible de le lire dans l’arrêté du 19 juillet 2019 relatif cette expérimentation.
Des bilans de santé physique, psychique et du développement seront ainsi répétés jusqu’à leur 7 ans. Ce programme propose aussi l’organisation des soins psychiques et en psychomotricité quand ils s’avèrent nécessaires.
Par ailleurs, selon le GEPSo, la grande nouveauté de cette expérimentation est que ce programme de bilans et de soins est financé par l’Assurance Maladie, à condition que la structure qui assure bilans et soins respecte le protocole défini et oriente son plan de formation pour former les professionnels à ce protocole.