Sarah El Haïry, ex-ministre chargée de l’enfance, de la jeunesse et des familles sous le gouvernement Attal, vient donc d’être confirmée, mercredi 5 mars, au poste de haut-commissaire à l’enfance auprès de Catherine Vautrin, elle-même Ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et de la Famille.
Qualifié de « pis-aller » par la Cnape, ce nouveau « machin » ne remplace pas selon les principaux acteurs de la protection de l’enfance un véritable ministère de plein exercice. « Ce recul historique a douché nos espoirs d’une prise en considération de l’urgence de la crise : droits des enfants bafoués, établissements d’accueil saturés, manque de personnel qualifié, inégalités territoriales flagrantes dans l’accès à la protection des plus vulnérables », estime la Convention Nationale des Associations de Protection de l'Enfant dans un communiqué.
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Si la fédération fustige « l’inaction » et « le manque de volonté politique » structurels dans un secteur secoué par une multitude de faits divers dramatiques, ainsi qu’un manque patent de moyens, de taux d’encadrement et de contrôle, la Cnape espère toutefois que Sarah El Haïry pourra « contribuer à animer la politique gouvernementale pour l’enfance et conduire à l’adoption de mesures d’urgence à brève échéance ». Même si elle n’aura ni les mêmes pouvoirs, ni la même autorité qu’une ministre.
Le collectif Les 400 000, coordonné par la Cnape, a d’ores et déjà prévu une vaste mobilisation nationale le 15 mai prochain pour défendre la protection de l’enfance. Comme lors de leur précédent mouvement en septembre dernier, ces associations appellent à prendre « des mesures concrètes et urgentes pour garantir une protection digne et équitable pour tous les enfants ».
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