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Protection maternelle et infantile (PMI) : une activité en recul important

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Crédit photo Didier Pallages / AFP
Une étude de la Drees, diffusée le 18 mars, révèle un recul de l’activité des services départementaux de protection maternelle et infantile (PMI), ainsi qu’une forte diminution de leurs effectifs de médecins entre 2016 et 2019.

Pas de surprise. C’est ce qui vient à l’esprit quand on parcourt la dernière étude de la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees), dédiée à l’activité et aux effectifs des services départementaux de protection maternelle et infantile (PMI), sous l’angle des évolutions et des disparités départementales.

Pour rappel, les PMI accueillent gratuitement les enfants de moins de 6 ans, les femmes enceintes et les parents, et assurent des missions de santé publique et de prévention médico-sociale. Elles interviennent également dans le domaine de la planification et de l’éducation familiale. En crise depuis de nombreuses années, faute de financements suffisants dans de nombreux départements ayant laissé à l’abandon cet outil autrefois particulièrement efficace pour soutenir la parentalité et assurer une prévention médicale et sociale de qualité, les PMI ont fait l’objet d’un rapport de la députée Michèle Peyron remis au gouvernement en 2019, qui alertait sur la fin probable de ce système d’ici dix ans, sans mesure urgente de l’Etat.

5 % de médecins en moins chaque année

Les chiffres de la Drees confirment, si besoin était, l’hémorragie. Fin 2019, les services de PMI assurent des actions de proximité dans les 4 800 points fixes de consultations répartis sur le territoire. Parmi les différents professionnels qui interviennent dans ces services, les puériculteurs représentent 43 % des effectifs en équivalent temps plein (ETP). Si le total des effectifs en ETP n’a que légèrement diminué entre 2016 et 2019 (- 0,4 % en moyenne par an), ceux des médecins, pour leur part, ont nettement reculé, c’est-à-dire de 5 % par an.

Des consultations individuelles en baisse

Les consultations individuelles dédiées aux enfants, et les visites à domicile, restent la principale activité des services de PMI (58 % de l’ensemble des actions). Le nombre de ces actions a également diminué de 4,5 % en moyenne par an entre 2016 et 2019, pour atteindre 435 consultations et visites à domicile pour 1 000 enfants de moins de 6 ans.
Les consultations et entretiens de planification et d’éducation familiale constituent 29 % de l’activité des services de PMI. Elles sont également moins nombreuses qu’auparavant.
Les actions en faveur des mères et des futures mères, par le biais des consultations ou de visites, représentent 13 % des actions individuelles et s’inscrivent également dans une tendance à la baisse depuis 2016.

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